Pas une critique, juste une impression d' Handmaid's Tale géant mais vrai. Réalité dépassant fiction

Je ne savais pas que les "thérapies" (sic) de "réorientation sexuelle" avaient recommencé en 2017. 2 0 1 7 !
Juste quelques remarques:
___court film autobiographique visible sur France tv jusqu'au 13/12/20.
Je viens de le voir sur Tv 5 Monde, ce qui a dû surprendre certains pays couverts par cette chaîne :-D ...

Sylvain Desmille, raconte "sa jeunesse et rentrée dans la vie active, des années 1970 aux années 1990 racontant de l'intérieur la construction de son identité sexuelle" (résumé SC&TV 5).
Accessoirement , il est aussi gay et confronté à ses résistances intérieures et surtout celle de la secte géante et mondiale dans laquelle il rappelle il était(est?).

Beaucoup de formules dans la voix off font dénoter cette autobiographie de pas mal de films du même genre: on sent que ce pourrait être une nouvelle ou un texte publié.
C'est pas mot-à-mot hélas mais je me souviens de:

'Les religions ne brûlent plus les déviants, elles les soignent en les enfermant dans un enfer permanent'
Je dirais qu'il a un tout petit peu tort sur la forme car elles ne sont pas toutes comme cela et certainement pas tous leurs courants et surtout membres. Il passe trop vite "des Evangélistes" à "toutes" les religions et religieux et croyants.
Par exemple, plus tard quand il rappelle l'amendement immonde d'un député plongeant l'homosexualité dans le bain des fléaux de la société(comme le bain acide de la secte gérant le monde dans 'Les Animaux Fantastiques')
Là, il ne met pas tous les députés, tous les diplômés dont il est lui-même, dans le même sac.
Ce député diplômé ramenait alors l'homosexualité au titre d'alcoolisme et tuberculose de la société. Sylvain Desmille ne généralise alors pas à tous les diplômés ou politiciens comme il le fait des croyants.
Pire, il m'apprend que c'est en 1960! hier quoi...Mille neuf cent soixante???!!! que ce député, Paul Mirguet (pas Mourguet comme je l'avais d'abord compris...ouf! Mourguet est une famille je crois de marionnettistes passionnés à Lyon) ...en 1960 que Paul Mir-guet associe l'homosexualité à une maladie au sein même du Parlement Français...en France ! ... ça me rappelle les Talibans récents décrits dans un film décrié de Caroline Fourest:
(Le virus Daech a des crieurs de rue): "Interdit de manger en public des concombres rappelant l'attribut masculin" "et des tomates car quand coupées, elles forment une croix"

"J'aime les films de gladiateurs"
dit sur des images de Jean Marais, la belle voix du commentaire (c'est pas celle du réalisateur mais j'ai raté le nom de l'acteur au générique).
Il fait allusion à la scène du cock-pit dans Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
"J'aime Jean Marais": sur des images du film Olympie???
(je découvre que c'est 'Vaincre à Olympie' d'un Michel Subiela de 1977
...l'extrait fait hélas surgir dans mon cerveau malade ^^ la scène hilarante de Jean-Pierre Bacri faisant découvrir Guido et ses films amateurs 8 MM à ses amis dans le film 'Mes Meilleurs amis'

La scène de miroir avec nez ensanglanté est elle déchirante et rageante. Les agressions n'ont jamais cessé.

"Je redoute les(mes?) dérapages" ... ' Je me surveillais'
"Je me surveille, plus que je ne m'eveille" (à l'école)
"J'essaye d'être le plus naturel possible"
"Mon Je joue le jeu"
Il se cache, il m'a fait repenser à une sorte 'The Handmaid's Tale : La Servante écarlate' mais en géant et vrai.

Tout serait encore parti d'un "En fait tu n'es qu'une pédale" entendu enfant:

"Je me suis laissé absorbé par cette insulte comme une tâche un buvard."

Sinon, pour finir sur une note plus légère et drôle, j'ai aimé l'effet de montage brutal (je les adore, j'en fais une liste)... qui passe entre un jeune homme découvrant le plaisir et ce qu'ils appellent la "masturbation??"...faisant courir le bout de ses doigts autour de son nombril puis pianotant jusqu'à l'orée du slip bien bleu, rentrant et ressortant...
et le film coupe sur le dauphin Flipper jaillissant aussi d'une mer bleue aussi :-)