Boredom of press
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(Micro Critique Flash)
Un peu le film de l’esbroufe pour Spielberg qui déballe des tonnes d’effets de mise en scène
montage par moments limite épileptique pour rythmer une scène trop molle (comme un dîner, pourquoi faire un plan large pour montrer les invités qui se lèvent à la fin du repas quand on peut en enchaîner 3 ou 4 serrés en une fraction de seconde comme le ferait un Fast & Furious pour filmer Vin Diesel en train d'activer son nitro? Baboulinet Approuve!)
et de mouvements de caméra qui ne sont pas forcément nécessaires
à tel point que Meryl Streep plonge plusieurs fois son regard dans la caméra en mouvement ou sur l’équipe technique qui doit gesticuler dans tous les sens, elle est à 2 doigts de hurler « Bon, Steven, t’arrêtes tes conneries sinon je me tire!»... c'est une grande actrice, donc elle arrive à en jouer et à interpréter la femme perdue dans ses pensées, les yeux dans le vague, mais bon...
(Funfact: le docu-bio "Spielberg" dévoile d'ailleurs une partie des coulisses de ce tournage, où le réalisateur déclare de mémoire improviser au jour le jour sa mise en scène... Et ça se ressent dans le résultat: il en fait juste TROP car n'ayant pas une vision d'ensemble... Réalisateur de génie, indéniablement, mais sans la préparation en amont, le résultat manquera forcément d'harmonie, de cohérence... Le storyboard, ça n'est pas pour les chiens, un mouvement de caméra sert soit à montrer/dire quelque chose, soit à mettre un plan en valeur... S'il y en a de partout, cela ne rime plus à rien...)
tel un jeune réalisateur qui veut fourrer tout ce qu'il sait faire dans son film de fin d'année pour épater son prof, mais le résultat est juste superficiel et artificiel... C'est fait de façon mécanique, mais il n'y a ni âme, ni intention. Pas toujours en tout cas.
À croire que le réalisateur n’avait pas confiance en son histoire et avait peur de barber son audience... Ce qui n’est pas forcément faux non plus, car même s’il est plutôt intéressant de voir un petit journal de province gagner ses lettres de noblesse via un scandale politique pour devenir le Washington Post, la pertinence du sujet à l’international reste moindre. Je ne suis pas certain qu'un film sur l'affaire des costumes de Fillon cartonne aux USA (calme-toi, jouvenceau/jouvencelle, j'extrapole volontairement)!
Bref, pas d’Oscar pour Pentagon Papers, et ça me va très bien.
J’étais un grand fan de Spielberg (curieusement moins après avoir vu le docu-bio «Spielberg »... Avoir constaté plusieurs de ses échecs l'a un peu fait tomber du piédestal sur lequel je le plaçais), mais j’ai la sensation que contrairement au bon vin, il ne se bonifie pas nécessairement avec l'âge. Il a perdu en sobriété...
(ce qui fonctionne très bien pour un Ready Player One, on est d’accord, extravagance, FX et action, c'est le tiercé gagnant, mais pour des histoires plus posées voire réalistes, c’est limite gerbant!)
Avons-nous vraiment besoin d'une caméra qui virevolte et tourne dans tous les sens pour filmer deux personnes en train de discuter dans un canapé et des travelings avant qui finissent en gros plan sur Tom Hanks (alors que celui-ci ne fait pas nécessairement une révélation cruciale pour l'enquête)? Je ne crois pas, non, sauf si vous êtes en train de tourner le dernier épisode des feux de l'amour...
Fais une petite introspection, Steven: Les dents de la mer: aucun mouvement de caméra superflu, efficacité Max! À bon entendeur!
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Créée
le 16 mai 2019
Critique lue 113 fois
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