Perdrix par Mathilde Mourey

Chez les Perdrix nous découvrons 4 membres d’une famille qui ont créé tant bien que mal un équilibre de vie commune.
Ils perçoivent des déséquilibres, des abus, des contraintes et des manques mais ils font ce qu’ils peuvent, tout en pudeur et discrétion.
Ils composent avec ce qu’ils reçoivent et peuvent donner dans cet ensemble de relations complexes.

Résignés à ne rien changer car trop impliqués et concernés par le bien être de chacun mais aussi par leur propre besoin d’amour ;
Ils restent à cette place inconfortable car ils ont peur de l’inconnu, peur du vide, de la solitude.
Ils sont tout autant effrayés par leurs espérances, leurs rêves et questionnent sans cesse leur légitimité.

Seul un élément extérieur pourra bousculer cette équilibre précaire et espérer créer de la vie grâce aux aspirations de chacun.

Même si le dénouement devient prévisible rapidement, et que certains éléments manquent un peu de finesse (le rapport père-fille et son happy ending ou encore le personnage de la fille spéciale et dure qui cache en réalité une grande souffrance), Perdrix est un film très drôle, émouvant, loufoque et philosophique par endroits.

À tout cela s’ajoute une photographie et une mise en scène très esthétique et poétique ainsi que certaines scènes splendides (la danse dans le bar, l’escapade nocturne en forêt).

Une œuvre créative donc, que je recommande vivement de voir !