Malgré une histoire assez convenue et une mise en scène plutôt ennuyeuse, le film présente une certaine catégorie d'avocats de façon plutôt intéressante. Richard Gere y joue un de ceux obsédés par l’idée de voir leur photo dans les journaux et de s’entendre parler 20 secondes à la télévision. C’est d’ailleurs son seul critère de choix pour ses dossiers. Si une affaire est potentiellement médiatique, il la prend. Que son client soit coupable ou non n’a aucune importance pour lui. Son boulot est de le défendre et de convaincre un jury de son innocence, pas de se poser des questions existentielles. Il travaille alors gratuitement, convaincu que la gloire médiatique que pourrait lui apporter une victoire dans cette affaire vaut infiniment plus que quelques dollars de plus. Par ailleurs, il n'hésite pas à violer allègrement les règles déontologiques pour arriver à des fins. Martin Vail, son personnage, le dit lui-même : « Je ne vais jamais à Las Vegas, parce qu’il est beaucoup plus drôle de jouer avec la vie des gens plutôt qu’avec de l’argent ».
L’autre qualité du film est qu’il loge à la même enseigne les avocats, quelque soit leur camp, qui interviennent dans des dossiers médiatiques et tape à l'oeil tels que celui-ci. Il les présente comme des individus arrogants, imbus d’eux-mêmes, persuadés de leur supériorité, et obéissant plus à des intérêts personnels qu'à tout désir de justice.
Tout est finalement une affaire de choix, de décisions, et de principes ?