Phantom of the Paradise: Pas mon délire

Découverte de ce "classique" lors d'une séance d'un UGC Culte et le moins que l'on puisse dire, ce fut comme je ne craignais au départ pas mon délire du tout.

Swan, producteur génial et sans scrupules, cherche le son qui lui permettra d'inaugurer le «Paradise», son nouveau temple du rock. Il le trouve chez Winslow Leach, compositeur naïf, sous le charme de Phoenix, une belle choriste. Swan promet d'embaucher Winslow, mais vole sa musique et le fait jeter en prison. Winslow parvient à s'évader et désormais défiguré, se cache sous un masque et hantera désormais le «Paradise» tel un fantôme.

De base je n'aime pas les comédies musicales hormis Grease-vu il y a TRES longtemps- et Lalaland que j'arrive tout de même à apprécier et le seul film que j'ai vu de De Palma doit être son Scarface que je n'ai pas aimé non plus (cela m'a paru kitsh et grotesque globalement), donc cela partait mal et force est de constater qu'au sortie de la séance, je pense exactement la même chose de son autre œuvre. Je dois être complètement insensible à son art. Que ce soit dans sa scénographie, les costumes, les décors, la mise en scène, la direction des acteurs, j'ai personnellement trouvé que cela avait TRES mal vieilli. Fort heureusement le film est très court 1h30 max donc cela permet d'être un peu plus indulgent.

Concernant l'histoire, elle est construite avec de grosses ficelles bien visibles et va directement à l'essentiel sans se soucier du chemin pris pour dérouler le récit on va dire. Le soutexte mélangeant le mythe de Faust, du fantôme de l'Opéra, le tout enrobé d'une critique du capitalisme, de la culture du jeunisme, de l'individualisme, de la perfidie d'une classe dominante -prête à tout pour assouvir sa soif infinie de richesse, gloire et puissante quitte à exploiter/voler/détruire des vies et des vocations sans vergogne ou remords- est une critique assez classique de cette époque (70's) mais elle a le mérite de proposer un marquage du temps teinté d'un regard acerbe d'une époque où l'Amérique consumériste était ultrapuissante.

Comme évoqué précédemment, tout le jeu du casting est volontairement surjoué jusqu'à être ridicule, particulièrement l'interprète du Fantôme qui doit s'efforcer de faire le Freak sans quelconque demi mesure. Bref, cela reste cohérent avec le projet.

Visuellement, presque rien ne me plait et musicalement parlant, hormis quelques instant pas mal vers la fin, voire peut être la chanson du début, on peut pas dire que j'ai pris mon pied.

Bref, c'est un film pour les fans de comédie musical assurément qui ne sont pas rebutés par l'aspect très toc, vieillot et très peu fin d'un métrage qui a certainement du être libérateur pour son époque mais n'a plus du tout son impact et son côté novateur.

Personnellement, c'est un non mais faîtes vous une idée par vous même, qui sait, vous allez peut-être aimé.