Pigs
3.5
Pigs

Film de Karl DiPelino (2007)

Ah, les jeunes. Il faut dire qu’on a parfois du mal à les comprendre. Entamant leurs études supérieures (donc majeurs), parfois peaumés, on se demande parfois vers quoi vont leurs motivations. C’est pourtant simple : ils veulent juste se faire sucer. Au moins une fois, histoire de se palucher après sur leurs photos souvenirs et leurs magasines pour homme. Nous nous attacherons donc à une bande de 5 jeunes qui ont pour coutume de se réunir afin de partager leurs expériences sexuelles. « Hey les mecs ! J’ai eu mon premier plan à trois ! » « Woa bâtard ! T’en as de la chance ! » « Et avec les jumelles ! » « Enfoirés, tu t’es tapé les jumelles ? Mais t’es un king ! » « Je sais… » Quand on commence un film par ce genre de scène, on sait qu’on n’a pas affaire à un film d’auteur pompeux qui se prend la nouille pour faire passer une diarrhée littéraire, là, on va avoir du lourd, de l’authentique, du véritable. « Les filles, elles adorent nous avoir dans leur bouche ! » Ouais, c’est bon, c’est vrai, c’est authentique ! Et c’est un étudiant qui vous l’affirme, il fait des études, il sait de quoi il parle. On ne saura jamais ce qu’il étudie, mais pour être calé comme ça sur l’être humain, au moins la psycho. Bref, arrive alors l’enjeu du film. Il y a un étalon dans le groupe qui tient un journal de ses plans baise, où il répertorie les noms de ses trophées et les photos qui vont avec. Ils font alors un pari : réussir à se taper une série de fille dont la première lettre des noms formerait l’alphabet, histoire d’éditer l’ « annuaire de la baise » de leur fac. Pas entendu d’idées aussi lumineuses depuis Plein gaz (un film avec une fusée marchant au gaz de pet, chiasse garantie). Et c’est parti pour les plans Q à foison. Enchaînant les coïts qu’on ne montre pas parce qu’on est dans une comédie, on multiplie les conquêtes, jusqu’à ce que la lettre la plus rare, le X, se présente enfin sous la forme d’une fille belle, mais pas comme les autres. Et là, notre étalon, ben il a une crise de conscience. « Je ne peux pas lui faire ça, parce que c’est pas pareil avec elle. » En gros, il ne veut pas la baiser, il veut lui faire l’amour. Bien profond, comme sentiment. Mais vu sa réputation, ben la fille, elle ne veut pas. Notre étalon décide alors de changer de vie. Et là, la X revient, et comme elle voit qu’il fait des efforts, et bien elle se donne, ce qui termine la série alphabétique au complet. Car il y a une morale à cette histoire : la dépravation, c’est cool et sympa, mais quand on veut faire les choses bien, ben on est fidèle et on se marie. Tu comprends ? Tu peux te faire des orgies et baiser par tous les orifices, mais après, faut que tu te calmes et que tu rentres dans le rang, hmmm ? J’oubliais, il y a aussi un puceau, évidemment, car il y a toujours des puceaux parmi les étudiants, des victimes soumises qui se paluchent dans leur lit en rêvant à leur première fellation. Et bien qu’ils se rassurent, ils l’auront ! Mention spéciale à la conclusion où la copine de notre puceau avoue qu’elle continue à rester avec lui car il adore lui brouter la touffe. Charmant. Quant aux dévergondés, et bien ils continuent leur chemin, trompant leur solitude par de nouveaux plans Q… On aimerait bien les retrouver à 60 ans, puant le sexe faisandé et revendiquant toujours leur liberté, continuer à nous tenir les mêmes discours insouciants…Suce moi, un film de premier choix, ou comment on vous fait « Les lois de l’attraction » sans la psychologie.
Voracinéphile
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le 2 nov. 2014

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