Quand un film de 1940 est mieux fait qu'un film de 2022 censé être réaliste

Quelle purge !

Franchement, c'est pas ouf malgré de bonnes idées.

C'est un remake live copier-coller mot pour mot, avec quelques changements mineurs comme l'ajout de nouveaux personnages. Il y a de bonnes idées, comme Pinocchio qui ment pour que son nez s'allonge suffisamment afin que Jiminy puisse prendre la clé (bien que ce soit repompé à la même scène dans Shrek 2), ou les sbires du Cocher tout en fumée, ou le fait que l'île enchantée comprenne des filles en plus des garçons, ou même que Pinocchio frotte ses jambes pour faire du feu là où dans le dessin animé il ramassait tout ce qui lui tombait sous la main. Mais ça ne suffit pas pour sauver le film qui oscille trop entre se rapprocher de l'original et proposer de nouvelles choses sans respecter le message du film de 1940 ou le livre original. Par exemple, quand Pinocchio est enfermé dans la cage de Stromboli, il est censé être livré à lui-même et payer le prix pour ne pas avoir été à l'école. Pourquoi ajouter des alliées qui proposent de l'aider ? Pourquoi même faire arrêter Stromboli ? Le fait qu'il s'en sorte dans l'original montrait que dans la vie, le mal persiste et les méchants ne sont pas forcément déjoués et arrêtés (regardez Dupont de ligonnès). Et à l'île enchantée, si le Pinocchio du film de 1940 se faisait influencer par Crapule et se mettait volontiers à se battre, casser des choses, fumer, bire et jouer au billard, celui de 2022 semble clairement mal à l'aise tout le long, refuse les activités et se contente de boire de l'alcool, tout en continuant de dire à Crapule "c'est pas bien, faut pas faire ca". Dans ce cas, pourquoi il se transforme en âne ??!! Et pourquoi le fait de dire "je veux rechercher mon père" suffit pour qu'il perde ses oreilles ? Ca ne marche pas comme ca, sinon le "Maman !" de Crapule aurait dû suffire pour qu'il redevienne un âne.

Pour le reste, pas fan de la chanson du Cocher qui ressemble plus à une chanson des désastreuses aventures des orphelins Baudelaire qu'à une chanson de Pinocchio de 1940.