La première fois que j’avais vu Pitch Black, c’était avec mon beau-père (fan de Vin Diesel). On m’avait offert la trilogie en Blu-Ray et en DVD (selon les volets), et j’étais clairement pas tenté par ça. Pour moi, les films de Vin Diesel, c’était comme pour Jason Statham (autre acteur que mon beau-père adore), des films d’actions creux sans ambitions ayant pour seul raison d’exister une bonne grosse dose d’action.
Surtout que Pitch Black, c’était typiquement le genre de film qui m’attirait pas. La science-fiction de série B. Le problème quand on fait un film de SF avec un p’tit budget, c’est qu’il faut se concentrer sur la mise en scène.
Au final, j’avais trouvé Pitch Black terriblement moche. Le fait de le voir en Blu-Ray m’avait permis de constater la mocheté des monstres (ça se voyait clairement que c’était de l’image de synthèse). En gros, je m’étais emmerdé comme pas possible.
J’étais tellement sévère que je n’avais même pas pris la peine de regarder les deux épisodes suivants malgré leur présence dans ma collection. Et ouais, j’ai des films en Blu-Ray, mais je les ai toujours pas regardé.
Et puis un soir, j’avais vraiment rien à regarder (c’est surtout que mon ordi voulait pas marcher mais passons), et Pitch Black cogitait pas mal dans ma tête. Parce qu’au final, j’étais quand même curieux de voir les suites mais en même temps, je n’avais aucune envie de revoir le premier pour me remettre dans le bain.
Par un élan de stupidité, j’ai mis le Blu-Ray de Pitch Black dans mon lecteur en pensant : « au moins, je pourrai faire une critique sévère ».
Et durant tout le visionnage, je me suis rendu compte à quel point j’avais été con avec ce Pitch Black. Ce film est très bon. Ça me surprend de dire ça, mais c’est bon film de SF horreur survival. Ça me rappel presque Aliens de James Cameron un peu dans la même veine (avec beaucoup plus de budget).
Maintenant avec un réel recul, je me pose la question : « est-ce qu’avec un p’tit budget, ce film de SF réussi à être efficace ? ».
Oh que oui.
En regardant le Making Off après le film (ne durant que quatre minutes d’ailleurs), j’ai vu le réalisateur David Thowie dire (avec beaucoup de prétention), que c’est le noir qui fait peur.
Et quand on y repense un peu, toutes les créatures du film sont très peu visibles. On nous explique qu’elles ne supportent pas la lumière et qu’elles voient très mal. Du coup, le film joue beaucoup sur les lumières (notamment dans la dernière heure). Ainsi, les créatures sont très peu visibles et donnent un sentiment de danger constant. Quant à leur design, il est très bon et en fin de compte, leur création 3D ne fait pas si mal aux yeux.
Quant aux personnages, le film arrive à nous présenter pas mal de personnages intéressants et à créer des liens vraiment propices au suspens. Je pense surtout au duo Vin Diesel et son ennemi chasseur de prime. Ils doivent s’unir pour survivre mais au fond, il ne désire qu’une chose, se débarrasser l’un de l’autre. Le premier rôle féminin est efficace. Mais celui que je retiens surtout est l’Imam (le musulman). Je trouve que le film donne une très bonne image de cette religion très critiqué ces dernières années. Celui-ci ne fait que délivrer un message de paix et toute la thématique qu’il apporte à la croyance en Dieu demeure le plus efficace du film. On aura aussi la thématique de la rédemption pour Riddick. Celui-ci ne pense qu’à s’enfuir seul (faisant de lui le deuxième monstre du film avec les créatures de la planète), mais se révèle plus humain que son ennemi chasseur de prime lorsqu’il faut sauver des gens. Bref, un bon message sur la nature humaine apportée par ce personnage aux gros muscles.
Donc au final, Pitch Black est un bon film efficace malgré quelques évènements assez cons du genre, il y a une éclipse sur la planète tous les vingt-deux ans (permettant ainsi aux créatures de sortir de leur trou et attaquer les personnages). Ah c’est quand même pas de bol de tomber pile le mauvais jour sur cette foutue planète. Bon je taquine mais le scénario demeure assez intelligent et au final, on passe un bon moment devant Pitch Black. Donc au final, c’est bien.

James-Betaman

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