La bande-annonce de « Pixels » m’a tout de suite plu. Quelque part, elle m’a vendu du rêve ! Ses personnages étaient immergés dans un jeu vidéo « old school ». Je trouve que que le rythme et la bonhommie qui l’accompagnaient ne pouvaient que l’envie chez le spectateur d’aller découvrir ce film. En tout cas, c’est ce que j’avais ressenti. Je suis donc allé découvrir le dernier opus réalisé par Chris Columbus avec curiosité et appétit. Si il s’avérait à la hauteur des quelques images que j’avais vues, je devrais passer un excellent moment !
Sam Brenner était le roi des jeux d’arcade dans les années quatre-vingts. Il a même failli être champion du monde du genre à l’époque. Mais le destin ne l’a pas choisi. Depuis, trente ans plus tard, il installe du matériel électronique chez les particuliers. Néanmoins, ses talents vont s’avérer nécessaire quand une attaque alien arrive. Les armes extraterrestres : Pac Man, Donkey Kong et tous leurs amis !
Le film débute par une immersion dans les salles d’arcade en 1982. Elle est très réussie. Elle plonge le spectateur dans le film et provoque les premières crises de rire. Elle permet aussi de découvrir quatre adolescents qui vont être au centre de la guerre inter-planète qui se prépare ! Adam Sandler est Sam Brenner est le héros principal. Mais il n’est pas seul ! Ludlow Lamonsoff, dit le gamin surdoué, est l’archétype du geek qui vit cloitré dans le sous-sol de l’appartement de ses parents éternellement. Adulte, il prend les traits de Josh Gad dont la prestation est hilarante. Eddie Plant est l’ennemi juré de Sam, il l’a vaincu lors de la finale des championnats du monde. Adulte, il est devenu un délinquant au look improbable prenant les traits du génial Peter Dinklage. Enfin, Will Cooper est le meilleur ami de Sam. Moins doué que son ami avec un joystick, cela ne l’a pas empêché de devenir président des Etats-Unis d’Amérique. Charge à lui de sauver le monde ! Ce quatuor au potentiel certain, alimente en permanence la machine à gags durant plus d’une heure et demie. Les personnages sont bien écrits et les dialogues sont très bons. Les vannes fusent !
Le concept est simple. La guerre est une partie de jeu vidéo. Chaque camp à trois vies. Chaque nouvelle partie se déroule avec un nouveau jeu. Le premier qui perd trois fois perd sa planète. Il va sans dire que tant que l’armée gère la situation, la Terre se trouve rapidement mené deux manches à zéro. C’est là qu’arrivent les héros. On entre ici dans la phase jubilatoire du spectateur. Nous vivons une partie de Pac Man au beau milieu de New-York, nous grimpons les échelles nous menant à Donkey Kong, dégommer des centipèdes géants ! Le scénario exploite pleinement son concept déluré. Nous avons réellement le sentiment d’être au beau milieu d’une partie de jeu vidéo qui serait devenu réelle. On envie les protagonistes !
La performance technique pour reproduire les personnages d’arcade est impressionnante. Voir ces monstres de pixels envahir notre planète est crédible sur l’écran. Cela donne d’ailleurs des scènes de bataille assez pêchues. Elles alternent un côté spectaculaire certain avec un second degré toujours présent et bien utilisé. Chaque combat étant toujours annoncé, nous avons le temps de nous préparer à savourer une bonne partie. Je dois vous avouer que l’apparition de Pac Man était vraiment un grand moment pour tout ancien joueur du célèbre mangeur de fantômes. Je pense que les fans d’arcade seront sensibles à l’hommage constant qu’est ce film à l’égard de cette époque nostalgique.
Pour conclure, « Pixels » est un grand délire qui ravira les adeptes du genre. Il faut accepter le second degré et le concept de se battre contre des personnages de jeux vidéo. Les personnages participent activement à générer la bonne humeur qui habite toute la projection. L’histoire d’amour est très secondaire mais permet à Michelle Monaghan de camper un personnage de colonel pas inintéressant. Bref, ceux qui ont envie d’une bonne tranche de rigolade ne doivent pas hésiter à se laisser tenter. Ils ne le regretteront pas…