Alalah. Poltergeist, ce genre de film dont j’entends parler à huit ans et qui résonne comme une légende dans ma tête de gosse. C’est le genre de film qui me fait frissonner sans même l’avoir vu. Le genre de film dont j’entends parler pendant dix ans avant de la voir (comme IT et Shining).
Enfin bref, Poltergeist, c’était un film à voir coûte que coûte tant son statut de film culte le rendait indispensable. J’avais déjà eu l’occasion de voir un peu de quoi était capable Tobe Hooper (Massacre à la Tronçonneuse), et j’ai commencé le film confiant. D’autant plus que c’était produit par Steven Spielberg, le mec qui à l’époque, avait tous le fric nécessaire pour se payer les meilleurs effets spéciaux. Et puis, Spielberg s’y connait en tension (Jaws).
Alors au final, est-ce que Poltergeist valait vraiment la peine ? Oh que oui.
Je ne vais pas crier au génie (même si Hooper en est un), mais franchement, Poltergeist est une tuerie. Ce que j’aime dans ce film (et comme pas mal de films d’horreur de l’époque), c’est à quel point, le film prend son temps pour mettre en place les enjeux et définir les personnages. Et oui, j’ai adoré les personnages de ce film. La famille Freeling est une famille américaine un peu banale qui s’en sort plutôt bien dans la vie. Le film prend une bonne vingtaine de minutes pour nous faire découvrir la famille avec une certaine touche d’humour (le père est vraiment hilarant et il ressemble à Jean Dujardin). Alors, peut-être qu’au bout d’un moment, l’introduction devient un peu longue mais une fois que le film démarre, c’est vraiment bien !
J’aime Tobe Hooper. J’aime la manière qu’il a d’aborder les scènes d’horreur et comment il fait monter la tension de manière lente mais terrifiante. Il sème des petits indices partout qui ne font qu’augmenter le stress jusqu’à nous envoyer l’horreur plein la gueule (putain de clown !). J’avais déjà remarqué qu’il savait parfaitement cadrer ses plans dans Massacre à la Tronçonneuse (même si le peu de budget rendait le résultat un peu brouillon), mais là, avec le budget de Spielberg, il s’éclate. Les décors sont juste ultra riches. La maison est parsemée de petits objets en tout point, et Tobe Hooper film parfaitement l’intérieur de la maison tout en mettant en valeur les acteurs. Les plans du film sont riches et il n’y a presque jamais du vide. Tobe Hooper gère au cadrage !
Et quant aux effets spéciaux, même si ça peut paraître un peu fait carton maintenant (1982 quand même), je les trouve surprenants et bien foutu (notamment vers la fin qui est juste démentielle).
Et le film fonctionne. Le film est stressant et moi, j’étais dedans. Et même si y a des blagues des fois, ça n’empêche que les scènes d’horreur sont vraiment marquantes (putain de clown !). Et la fin est vraiment dantesque ! Vraiment, moi, je m’attendais vraiment pas à ça, et ces quinze dernières minutes sont juste ouf.
Bon, par contre, y a trop de références à Star Wars, ça en devenait vraiment chiant à la longue.
Donc moi, franchement, j’ai kiffé Poltergeist. Certes, il a vieilli dans ses effets spéciaux, mais il n’en demeure pas moins efficace tout en restant divertissant. C’est un subtil mélange entre film de divertissement pur Spelberg et un film de tension comme sait le faire Tobe Hooper. Bref, Poltergeist, ça gère !