« Une équipe de radio est contrainte de rester cloîtrer dans son studio pendant une attaque de zombies »
Ce qui est très intéressant, c'est de vivre l'horreur de la situation, aussi catastrophique et monstrueuse soit-elle, à travers les témoignages des gens au téléphone ou à la radio. On ne voit pas ce qui se passe, on ne peut que deviner, qu'imaginer. Ca va te paraître chiant, ami(e) de moi, mais y'a pas de scène gore, pas de meurtre, pas de tête qui explose. Tout se passe au loin.
Cela nous pousse à réfléchir et à bien comprendre ce qu'on écoute.
Pourtant, véhiculer l'idée qu'il s'agit d'un film de zombies me semble être une technique de marketing.
A l'heure où les macchabées vivants incitent les gens à se bouger le cul jusqu'au ciné, c'eût été con de ne pas en profiter. Pourtant, vous risquez d'être déçu.
Certes, la population de Pontypool est infectée et c'est probablement un virus encore plus improbable et incroyable qui est en cause. La compréhension de certains mots vous rongent de l'intérieur.
Le film a un bon rythme, on ne s'ennuie pas. On passe toujours d'un sujet à un autre. Comme dans une bonne émission. On esquisse un sourire pendant les passages en français.
« Kill is Kiss » « Kill me. »
Nous devons comprendre qu'ils ne doivent plus comprendre.
Tu ne comprends pas ? C'est pas grave. Moi, ce que je n'ai vraiment pas compris, c'est la dernière scène, après le générique. Comme un remerciement d'être resté branché jusqu'au bout.
Pourtant, à mon avis, le film aurait été mieux traité si on ne s'était pas mis en tête de nous expliquer de quoi il retournait. Déjà que ce n'est pas très crédible et que ça sonne comme un conte de fée (ou plutôt un épisode de la 4ème saison de Buffy) mais en plus, cette partie des dialogues est traité n'importe comment. C'est quand même dommage parce que tout le reste était très bien. Ca m'a donne envie de lire le bouquin de Tony Burgess.