Cochon qui s'en dédit

Magistral. Voilà comment résumer en un seul-mot ce chef d'oeuvre du maître nippon Hayao Miyazaki et des Studio Ghibli.
Rien dans ce film ne laisse indifférent, que ce soit un scénario où s'entrechoquent combats aériens, conflits historiques et romances compliquées, une bible graphique qui tient toutes ses promesses avec des décors somptueux de l'Italie des années 30, des avions et véhicules d'époque, sans oublier une véritable ballade acoustique mêlant classiques de l'époque (dont l'intemporel "Le temps des Cerises"), des mélodies symphoniques et des airs typiques italiens à la mandoline pour accompagner les longues scènes aériennes.
Des personnages atypiques, un cochon à bord de son avion reconnu comme étant le meilleur pilote de l'Adriatique, une gérante de bar aussi raffinée qu'élégante, des pirates de l'air idiots sans être ridicules, un charmeur de pilote Américain un tantinet benêt mais attachant, ou encore un mécanicien aéronautique au faciès primate et sa ravissante fille au caractère bien trempé.
Les dialogues sont taillés sur mesures pour ce film, efficaces sans être vulgaires, drôles sans tomber dans le ringard. Ils font oublier que le maître nippon a laissé de coté ses éternels héros enfants de l'histoire en quête d'un voyage initiatique, pour laisser la place à des adultes en proie à leurs convictions, à leurs places dans l'époque de l'entre-2-guerres, où au final l'animal se révèlent peut-être plus humain que ses homologues bipèdes.
Bien plus qu'un simple film d'animation, un véritable bijou du genre, réunissant tous les ingrédients pour passer 1h30 absolument délectable, à savourer seul ou entre amis.