Si Infinity Pool avait été pour moi une mauvaise entrée dans le cinéma du fils Cronenberg, ce Possessor a, pour le coup, réussi à me toucher un peu plus, mais nous sommes encore loin du compte. Cette revisite d'Assassin's Creed (et je blague à peine) a au moins une chose à nous offrir : un Christopher Abbott juste formidable qui, depuis The Sinner, me manquait énormément ! Mais à côté de ça, j'ai toujours cette impression désagréable d'un fils capricieux souhaitant marcher sur les plates-bandes de son père et prouver à tout prix qu'il peut faire mieux. Sauf que, malheureusement, ce n'est pas le cas...
Si l'esthétique et la réalisation au sens large de ce Possessor servent un peu plus son histoire, contrairement à Infinity Pool qui avait l'élégance d'un rugbyman bourré dans un PMU du coin un soir de victoire (en vrai, je vous aime, les rugbymen !), il faut avouer qu'il persiste toujours cette sensation qu'il doit absolument prouver qu'il peut faire du cinéma « différent », « graphique ». Le problème, c'est que j'ai eu l'impression tout au long du film que Brandon Cronenberg a des choses à prouver. Il est certain que le cinéaste aime son art, mais je pense qu'il faudrait vraiment qu'il réussisse à se détacher de son nom et à nous montrer qu'il peut écrire et réaliser quelque chose qui lui tient à cœur et qui sera 100 % lui.
Bon, je n'ai pas encore vu Antiviral, mais je risque malheureusement d'y aller à reculons, sachant que les retours ne sont pas tops non plus.
Je n'abandonne pas l'idée qu'il va un jour véritablement me surprendre parce que tout n'est pas à jeter, mais pour l'instant, je dois dire qu'il ne m'a pas encore convaincu.