Après un Waterworld que le public n'a pas gardé dans son coeur, The Postman apparaît comme la seconde chance pour Kevin Costner. Acteur talentueux, il incarne un voyageur solitaire prêt à tout pour survivre. Embrigadé dans l'armée de Béthléhem, il parvient à s'échapper de cette tyrannie. Pour se tenir au chaud, à l'approche de l'hiver, il enfile une veste de facteur et c'est la que tout commence. Pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à duper ses hôtes pour se rassasier, dormir et se laver en racontant ce que les gens ont envie d'entendre.
De fils en aiguilles, l'histoire prend tournure autour de ce qui devient le mythe du "Facteur". Le scénario (bien que tiré d'un livre) est plutôt bien emmené, le jeu d'acteur est crédible, et l'on se prend vite à l'histoire mêlant drame, romance, guerre, western accompagnée d'une bande son du style épique "déjà-vu" mais efficace.
Les paysages sont plaisants, bien qu'on aurait aimé en voir plus, mais le caractère post-ap' est crédible, tout comme les costumes. Quelques longueurs apparaissent dans ce film (et oui, 2h52 tout de même) qui fait passer du coursier à vélo au coursier en caddy.
Les films de type PA foisonnent depuis le passage au 3e millénaire, et se ressemblent souvent, mais on ne peut pas cracher sur un film dont l'dée me paraît géniale (On n'aura pas remarqué le placement de produit de US Postal). Ok, la morale patriotique, on en voit tous les jours, mais ce n'est pas trop tourné au ridicule, on ressent plus un patriotisme naïf sortant d'enfants-facteurs n'ayant jamais connu le pays de leurs parents, et c'est cette manière d'aborder le sujet qui me semble originale.