Robert Pujol (Fabrice Luchini) dirige une usine de parapluie du côté de St Amand les Eaux. Son usine se met en grève parce qu’il refuse toute les demandes de ses ouvriers. Alors qu’il a le cœur fragile il fait une attaque. Hospitalisé et obligé par son médecin à partir en croisière il laisse la direction de l’usine à sa femme Suzanne (Catherine Deneuve), la potiche. Bien que fille du fondateur de l’usine elle n’a jamais pris part à la gestion de l’usine, s’effaçant devant son maris, autoritaire et mysogine. Suzanne secondée par l’assistante de son mari (Karin Viard), qui est aussi la maîtresse de celui-ci, va redresser l’entreprise, en prenant les bonnes décisions et en se montrant humaine. Soutenue par son fils (Jérémie Rénier), dans une moindre mesure sa fille Joëlle (Judith Godrèche), elle trouve aussi appui auprès du député-maire communiste Babin, qui fût son amant vingt ans auparavant lorsqu’il était camionneur. Suzanne devenue une femme active par la force des choses se révèle et lorsque Robert rentre de sa croisière elle décide de garder son rôle de PDG grâce au système d’actions. Robert rentre chez lui dépité, mais sa fille Joëlle va lui redonner la gniac. Robert décide alors de se venger de sa femme qui a osé lui prendre sa place. Mais Suzanne se laissera t’elle faire maintenant qu’elle a découvert la liberté ?


François Ozon est un bon réalisateur, il sait s’entourer de bons décorateurs et de bons comédiens comme il l’a déjà prouvé dans 8 femmes, où il reconstituait une maison bourgeoise des années 60. Cette fois c’est la fin des années 70. Fabrice Luchini est excellent dans son rôle de PDG conservateur et autoritaire, même si la barbe ne lui va pas et que j’ai du mal à l’associer à Catherine Deneuve encore une fois excellente en bourgeoise. Judith Godrèche joue à merveille la cruche née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Bon point aussi à Jérémie Rénier toujours juste. Karin Viard se coule très bien dans son rôle d’assistante efficace et hautaine. Quand au camarade Gérard Depardieff, il joue correctement comme à son habitude. Mais quand je l’ai vu je me suis dit qu’il avait plus besoin de jouer Obélix avec un faux ventre.


Pour finir c'est un bon film, drôle, aux décors bien reconstitués, avec des acteurs à leur place et un bon scénario. Un film qui nous rappelle le chemin parcouru par les femmes en 40 ans.

Créée

le 25 mai 2015

Critique lue 409 fois

Joachès

Écrit par

Critique lue 409 fois

D'autres avis sur Potiche

Potiche
Gizmo
5

le petit monde de Georges Marchais

Ce film a plein de qualités : donner du travail aux coiffeurs, donner du travail aux costumiers, donner du travail aux décorateurs, donner du travail aux accessoiristes, donner du travail aux...

le 9 nov. 2010

39 j'aime

28

Potiche
toutestneutral
6

Critique de Potiche par toutestneutral

(...) Adaptant une pièce de théâtre de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy (en deux mots l'histoire d'un PDG macho qui se fait remplacer par sa femme à la tête de son entreprise), le réalisateur de...

le 12 nov. 2010

11 j'aime

Potiche
Andy-Capet
3

Film féministe ?

La seule question qui m'intéresse de traiter au travers de cette critique, c'est le positionnement féministe pris par Ozon : Que l'on ne s'y trompe pas, il y a tout intérêt à voir comment chaque...

le 24 mars 2013

10 j'aime

4

Du même critique

Le Papyrus de César - Astérix, tome 36
Joachès
6

L'esprit de Goscinny se réveille

César à décidé faire publier sa Guerre des Gaules, mais son éditeur Bonus Promoplus alias Jacques Séguéla (que je n'ais pas du tout reconnu, comme Julian Assange ou Jean Reno) lui conseille de...

le 22 oct. 2015

9 j'aime

2