Le patronat, en avant Droite !
Potiche, un film à l'image de son affiche, je ne m'attendais pas à mieux. Ouais, que peut laisser présager une affiche qui se veut novatrice par sa multicolorité mais qui est ramené à sa boffitude par les grosses lunettes de Lucchini, la coiffure parfaite de Madame, les cheveux trop longs du communiste, et la tête parfaite pour mettre une baffe des deux jeunes gens ?
Pourquoi j'ai vu ce film ? Déjà le conseil d'une amie, le sourire parfaitement parfait de la jeune fille avec ses cheveux blonds, et plus sérieusement et surtout pour la présence de Lucchini et Depardieu. Ce dernier est un gage de qualité et le premier et tout simplement excellentissime dans quelque soit son rôle.
Alors à l'arrivé on a quoi ? Un film assez moyen, qu'on ne peut qualifier de mauvais, mais pas non plus de bon. Je conçois tout à fait que ça ait plu, et même beaucoup plu à certains. Mais moi le style années 70, je coince. Des années qui devaient être à chier à vivre, mais alors nous les remettre, c'est has-been, voire bof complet. Ca peut donner un charme ou une situation caucasse, mais moi je n'y suis pas du tout sensible. Donc malgré tout, des personnages qui rattrapent le scénario. On a un Lucchini qui fait du Lucchini, donc c'est bon, il peut être drôle comme énervant, une Catherine Deneuve qui semble s'épanouir et qui a ma sympathie dans ce rôle, elle prend de plus en plus d'importance au fil du film et on l'aime bien. Un fils à l'air homosexuel, mais probablement du au terrible effet 70. Et par contre une fille qui se propose comme épouse idéale de moi-même, j'ai même fait l'effort d'aller chercher son nom : Judith Godrèche ! Très jolie fille, avec ses cheveux blonds, effet 70 qui la ravit elle par contre. Et aussi, fille de patron, anticommuniste, pour qui tout ce qui n'est pas à droite est à l'extrême autre, pour qui les syndicalistes sont de dangereux racketteurs. Un Depardieu qui n'est jamais sensationnel, il n'a pas dérogé à la règle. Les pervers se seront régalés d'avoir vu le Lucchini tripoter la secrétaire, et la magnifique Elodie Frégé quelques scènes se faire prendre à la mode de chez eux. Du typique années 70, malheureusement encore...
Ce qui a sauvé le film est la chance de tomber à pic : juste après les mouvements syndicaux 2010 et pendant mon cours sur syndicats et prolétaires. Le climat de guerre entre Droite et Gauche penche bien sur dans la balance, il est un net avantage, et rappelle la maison. Et évidemment la présence du patronyme Pujol...
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