Stéphane Bern sévèrement burné… ou pas !

Ah la la, dès que j’ai vu la bande annonce pointer le bout de son nez, mon détecteur de nanar s’est mis à crépiter sauvagement. Mais pourquoi cela ? Stephane Bern en veteran de l’armee qui, à la mort de son fils va péter un câble et traquer ses assassins, c’est forcément crédible, non ? Qu’est ce qui pourrait tourner mal ?

En fait, tout. Le jeu d’acteur est au raz des pâquerettes. Mention spéciale à la star de ce chef d’oeuvre, aussi crédible que moi en reine d’Angleterre (et ai-je précisé que je suis un pur républicain de chez républicain ?)

Pauvre Stéphane, et quelle idée de l’avoir casté dans ce rôles aux épaules trop larges pour lui ? Rien que la manière dont il tient son pistolet enlève toute crédibilité à l’affaire. Et puis, il y a son jeu d’acteur… ou, plutôt, son non jeu.

Stéphane a mal, il nous gratifie d’une tête de cocker inexpressive.

Stéphane est en colère, il nous gratifie d’une tête de cocker inexpressive.

Stéphane est mélancolique, il nous gratifie d’une tête de cocker inexpressive.

Rien, pas une seule expression n’illumine son visage de tout le film. Même Steven Seagal doit être meilleur acteur, c’est dire le niveau…

Et puis, il y a le scénario. Ah, oui, le scénario. Le scénariste devait avoir piscine et s’est mis en mode automatique avec option « Max de clichés et de poncifs »

Stéphane Bern a besoin d’une antagoniste dans la police ? Pas de souci, il va au stand de tir et voler un badge pour pirater l’ordinateur central de la police. Et, comme par hasard, la victime de son vol s’avere être la responsable de l’enquête sur la mort d’un homme qu’il a tué par la suite en légitime défense. Que le monde est petit !

Ah, et comme c’est ballot pour la police que les caméras du commissariat soient justement en panne quand Stéphane fait son hacking. Oui, parce qu’il ne les a pas saboté, il n’y a même pas pensé. Elles étaient juste en panne !

Des conneries comme cela, le film en est bourré.

Mais ce qui surprend le plus, c’est à quel point le fugitif Stéphane Bern peut être aidé par des flics qui sont parmi les plus nuls qu’on puissent croiser sur le territoire. Ils traquent un Stéphane Bern qui ne se cachent même pas vraiment, et ne le trouvent jamais. Le gars prend du temps pour retourner à sa base, se faire soigner à l’hosto, pénètre dans la cabane du gars qu’il a tué et qui est sous scellé, et rentre même chez lui, mais les flics arrivent toujours 20 minutes après qu’il soit parti. Ils mettent même une bonne demi heure de métrage à se dire « tient, et si on allait interroger sa femme et son meilleur ami, ça pourrait peut être servir !)

2 scènes, cela dit, sortent du lot tant elles sont juste sidérantes : un meurtre au drone, et une infiltration dans un palais de justice en plein jour ! Je vous assure qu’il faut le voir pour le croire.

Bref, je pense qu’on n’a pas besoin d’en dire plus… à réserver aux amateurs de nanars purs et durs !