Histoire d'un homme superficiel et d'un garçon souffre-douleur

Un oisif complet, qui vit des rentes d'une chanson écrite par son père, se décrit lui-même comme parfaitement superficiel. Il a une vie routinière faite de plaisirs simples : faire du shopping, mater des vidéos, jouer au billard, fumer un joint à Noël,...

Sa superficialité est réelle, puisqu'il passe son temps, comme il le dit, à « faire semblant, en toutes circonstances, avec tout le monde ».

Il ment comme il respire, et s'invente ainsi un statut de père d'un petit de deux ans, afin de participer à un cercle de parole où il pourra aborder des mères célibataires, un bon plan pense-t-il.

Evidemment, le mensonge sera éventé, mais le coeur du film n'est pas là. Tout tient dans la relation qu'il noue avec garçon souffre-douleur, qui finira par venir régulièrement chez lui après l'école où il est harcelé, afin de ne pas rentrer chez sa mère, totalement dépressive.

De manière assez classique, cela finira par une rédemption et un changement de devise : il passera du « tout homme est une île, solitaire » à « tout homme est une île, dans un archipel ».

L'ambiance est très légère, ce qui est à la fois un atout et une faiblesse : la superficialité de l'oisif ressort bien, mais cela rend le film un peu superficiel, et le revirement final, sur le ton de la comédie, n'est pas spécialement touchant. Néanmoins, l'ensemble des personnages et leurs relations créent les conditions d'un « feel-good movie » qui ne fonctionne pas si mal.