Deuxième Interstellar -_-

J'ai regardé ce film uniquement parce que c'est un Denis Villeneuve, mais c'était une grosse erreur. Déjà avec Sicario on sentait le réalisateur canadien virer dans le pathos malgré quelques scènes très intéressantes. Avec Premier Contact, on plonge pleinement dans la production américaine gnangnan.

Cette fois-ci on se tape la musique envahissante de Jóhann Jóhannsson, qui rivalise de nullité avec celle de Hans Zimmer. Elle rend le film encore plus long, c'est une vraie purge. Pendant la première heure, il ne se passe à peu près rien, tout ce qu'on retiendra c'est la respiration insupportable et surréaliste d'Amy Adams.

Des clichés en veux-tu en voilà. Le méchant couple Russe-Chine est bien présent, les dialogues des Feux de l'amour aussi, jusqu'à la dernière réplique du film :

Le mec : I've had my head tilted up to the stars for as long as I can remember. But you know what suprised me ? It was not meeting them ...
[ ma copine et moi : "It was meeting you mdr" ]
Le mec : ... It was meeting you

C'est vraiment un film typique américain très con qui n'explore pas du tout son potentiel et qui reste en permanence dans une superficialité insupportable. Quel est l'intérêt du scientifique ? Pourquoi ne pas avoir travailler le scénario avec de vrais scientifiques ? Parce que je suis désolé mais le coup du "j'ai remarqué que le rapport couleur / blanc sur mon écran d'ordinateur était de 0.08333333333, et 0.08333333333 c'est 1/12 donc ils veulent nous dire qu'ils ne sont qu'un douzième d'un tout" c'est pas de la science mais de la numérologie pour débiles profonds. Pourquoi ne pas avoir travailler avec des linguistes pour explorer l'idée d'une communication nouvelle avec une civilisation extraterrestre ? Parce que là encore on touche le fond, ça se limite en gros à l'explication grammaticale ridicule de la question "What is your purpose on Earth ?".

Peut-on sauver quelque chose de ce film ? Oui, l'histoire pas trop dégueu avec les visions d'Amy Adams qui s'éclaircissent sur la fin, le jeu sur le voyage dans le temps et les paradoxes qu'il implique, mais rien de nouveau sous le soleil, c'est un classique vu et revu.