Primal
4.1
Primal

Film de Nick Powell (2019)

Nicolas Cage part à la chasse au jaguar et au tueur psychopathe

Dans la jungle avec Nicolas en mode chasseur


Plus de cinq films sortis en quelques mois, il va bien finir par y en avoir un dans le tas qui ne sera pas mauvais? J’ai tiré le gros: « Primal ». Ce bon vieux Nic part en jungle Amazonienne chasser du jaguar blanc créé sur l’un des premiers logiciels de modélisation 3D qui ne sera malheureusement pas le seul. A part quelques perroquets, n’espérez pas voir de beaux animaux sauvages. Pour 5 petites minutes, visuellement, je le sentais déjà mal.


Et bien ce n’est pas mal du tout cette ersatz de « Piège en Haut mer » Nicolas Cagesque! Ici, Nic campe Frank Walsh, anti héros aux allures de Mcleach (le chasseur de Bernard et Bianca au pays des kangourous) en plus gentil, dont le gagne-pain est de chasser des animaux sauvages et les revendre aux zoos.


Notre Nic écope de toutes les tares du type repoussant, il le sait et il en a rien à péter : début de ventre bedonnant, barbe capable de se désépaissir et épaissir toute seule à la lumière (peu d’hommes ont ce don), allergie aux hommes et à l’autorité, alcoolisme, arrogance, malhonnêteté, égoïsme et insolence. Rien que ça ! Mais sous cette carapace, il y a un petit cœur tendre battant fort. Je suis déjà fan.


Frank venant d’attraper un jaguar blanc avec une technique bien à lui, s’apprête à quitter Puerto Rico pour les Etats Unis. Des fédéraux escortant un ancien militaire surentrainé devenu assassin (Kevin Durand) viennent taper l’incruste. Le tueur ne pouvant être transporté par avion pour raisons médicales va logiquement trouver un moyen de sortir de sa cage et libérer tous les animaux sauvages durement attrapés par Nic.


Sans se séparer de son arsenal de vrai chasseur et pas de chasseur de galinette cendrée, Nic se met au boulot : Traquer l’assassin, récupérer reptiles, primates et les renfermer dans leurs cages. N’oublions pas le jaguar. Difficile de s’ennuyer devant ce programme.



Ouai ouai je sais, je suis pire qu’un animal, je mérite pas d’être sauvé, bla, bla, bla.


Cache-cache sur un bateau


Fidèle à son habitude, à fond dans son personnage à chaque fois, Nicolas Cage fait le show, ponctuant son interprétation de tout ce qu’on aime. Punchlines, gestuelle et expressions délirantes, folie, arrogance et l’âme d’action hero enfouie quelque part pour quelques séquences de fight bien foutues pour du DTV.


Lorsque vous mettez en face un type aussi fêlé que Kevin Durand, soyez assuré d’assister à de belles petites scènes cultes. Parce qu’il faut toujours une femme parmi des machos man, Famke Jansen et son visage tellement plastifié qu’elle en est limitée à deux expressions faciales, va devoir remettre Nic sur le droit chemin, aidée par un petit portoricain tout gentil.


Un pitch pareil, je m’attendais à un film déjanté du style « Un cri dans l’océan » avec, heureuse coïncidence, Famke Jansen. Pour éviter d’essuyer des moqueries supplémentaires, le réalisateur mise sur le deuxième enjeu de l’histoire.


L’intrigue se concentre tellement sur le tueur semant la zizanie sur le bateau qu’elle en oubli le jaguar, sujet de toutes les convoitises des cinéphiles, animal censé être la menace number one. Même si la promo tourne autour lui, le mammifère carnivore aime se faire désirer, tapis dans l’ombre de ce gigantesque bateau transformé en terrain de cache-cache entre des fédéraux loyaux « pour certains » et un tueur psychopathe.



-Vous avez entendu ? Dites adieu à votre chat.


-Vous tuez mon jagu…je vous défonce le crane c’est clair ?


Mon gout amer dans la bouche ne l’a pas tant été que ça, la déception aurait pu être pire si « Primal » avait été négligé sur le reste. Hors ce n’est pas le cas. En mettant de coté les animaux en images de synthèses, la prestation des acteurs, la réalisation de Primal sont loin d’êtres mauvaises.


Les scènes d’action sont lisibles, la psychologie des personnages bien développés, la présence de Nicolas Cage nous assure de passer quelques bons moments, ce huis-clos classique tient ses promesses question divertissement. Dois-je rajouter que Nicholas Powell a trouvé le moyen de glisser dans l’intrigue un perroquet pour finir par le faire copiner avec Nicolas Cage? Est-ce suffisant pour vous éveiller votre curiosité?

Jay77
6
Écrit par

Créée

le 18 août 2020

Critique lue 959 fois

Jay77

Écrit par

Critique lue 959 fois

D'autres avis sur Primal

Primal
MalevolentReviews
4

Joe Exotic

Pour son deuxième long-métrage, Nick Powell retrouve Nicolas Cage cinq ans après le peu fameux Croisades pour un projet qui a trainé dans les tiroirs hollywoodiens pendant plus de vingt ans. Ce...

le 6 nov. 2020

3 j'aime

Primal
Fêtons_le_cinéma
2

Prédateurs sans cages

L’effroi que suscite Primal tient à son incapacité à construire un huis clos un tant soit peu anxiogène, la faute à un déficit de mise en scène qui sidère dès les premiers plans, à une écriture...

le 21 juil. 2022

2 j'aime

1

Primal
pierrick_D_
5

Critique de Primal par pierrick_D_

Frank Walsh est un chasseur d'animaux sauvages qui capture les bestioles pour les vendre à des zoos.Il chope dans la jungle amazonienne un jaguar blanc géant,mais le bateau qui transporte l'homme et...

le 4 sept. 2020

2 j'aime

1

Du même critique

Spider-Man: Far From Home
Jay77
4

Spiderman s’exporte en Europe

Même les super héros ont droit de prendre des vacances. Surtout après avoir vécu la pire des épreuves en affrontant Thanos. Suite direct d’Avengers Endgame, Spider-man Far From Home confronte son...

le 3 juil. 2019

15 j'aime

19

Aladdin
Jay77
7

Le prince Ali Ababwa fait peau neuve

Le diamant d'innocence, solitaire, acrobate, amateur de pommes, accompagné de son singe espiègle et le génie de la lampe, fait un retour évènement sur grand écran. Après avoir conquis le cœur des...

le 22 mai 2019

14 j'aime

5

Bird Box
Jay77
8

Fermez les yeux…enfin sauf pour regarder ce film

Le chat noir collant aux basques de Sandra Bullock dans Gravity, ne l'a finalement pas quitté. Cinq ans après en avoir bavé dans l'espace, Netflix plonge Sandra Bullock en plein cœur d'un survival...

le 27 déc. 2018

14 j'aime