Printemps précoce est le premier film après Voyage à Tokyo. Comme s'il avait fallu digérer ce monument, il vient 3 ans après, pause étonnante et inédite pour Yasujiro Ozu (Seconde Guerre mondiale mise à part). Le film est une véritable réussite, et probablement sous-estimé dans l'œuvre prolifique d'Ozu. Malgré ses plus de deux heures et son absence usuelle d'actions, l'intrigue est prenante : elle suit les soubresauts d'un jeune couple de mariés qui bat de l'aile, au gré de leurs doutes, de leurs erreurs et de leurs errements. Pour une fois, la question de l'adultère (entre le mari et "Poisson rouge") est centrale dans le film, et ce triangle amoureux est subtilement développé au fur et à mesure du scénario. Ozu en profite pour glisser une réflexion faussement simpliste sur le sens du travail et sa place dans la vie, questions symptomatiques du Japon d'après-guerre et de nos sociétés contemporaines.

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le 26 déc. 2023

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Samji

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