Comme tant d'histoire cela commence avec un homme et une femme, ici un père et sa fille, l'amour indéfectible qui les relie, leur quotidien fait de rien, un vide qui se rempli et se désempli, une nature vagabonde qui voit passer les instant éphémères d'être humain dont le quotidien ne se raconte pas habituellement.

Cest probablement la ou le style d'Ozu se démarque, dans la répétition il y trouve une forme de poésie et y instille un sentiment de satiété. Tout se joue autour des sourires échangés, une émotion qui ne se raconte pas mais se vit, les services rendus, les espoirs pour l'autre, les petits gestes.

Ozu aime définitivement filmer son sujet en arrière plan, un élément du décor en amorce appuyant la profondeur de champ, ses protagonistes éparpillé dans le fond du champ mais jamais perdu comme si l'élément en amorce les raccrochaient aux spectateurs et à la réalité du moment.

Ils sont les éléments d'un décor avec lequel ils forment un tout, un élément d'un vie au centre d'une nature paisible. Les plans d'intérieurs aiment à se répéter, dans 'EUR cadre les angles choisit, souvent surcadré mais jamais prisonnier, c'est un élément constitutif de leur quotidien mais ils en sont le cœur et l'âme.

Ces cadres domestique sont tjr filmé en plan fixe, le vide précéde l'arrivée des protagonistes et ce même vide leur succède, jamais nostalgique mais tjr rassérenant, il s'agit juste d'endroit fixé dans le temps prêt à voir se déployer me cœur battant de gens simples.

Même dans sa description d'un Japon d'après guerre, Ozu ne sait faire preuve que de délicatesse, la suggestion d'un passé douloureux au détour d'une discussion sans animosité, mes incursions visuelle d'une réalité américaine qui se juxtapose à leur réel ancestral, une pancarte de pub pour coca des enfants jouant au base ball, un homme dont les traits serait similaire à ceux de Gary Cooper...

Entre traditionalisme et pointe de modernisme o' voit un Japon qui évolue, le divorce accepté mais tjr cette obligation maritale. Ozu aime filmer me travailleur, les intérieurs sont vivant il y a tjr en fond du linge pendu, une coche annonçant des visiteurs o' y mit tranquillement son journal, se coule les ongles, réchauffe du thé.


L'histoire d'un amour indéfectible et d'une séparation obligatoire, d'un monde qui bouge mais fa'd l'harmonie désarmantet d'une visite à Kyoto, d'un voyage qui scelle des destins prépare un mouvement, une évolution qui se perpétue génération après génération, comme le ressac de la mer venant se jeter indéfiniment sur la même plage de sable fin.

LionelBremond
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le 11 mai 2024

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LionelBremond

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