Ridley Scott sujet britanique à l’aube de ses 75 ans, vient nous parler de nos origines, de création, de filiation et de lègue à travers un film qui débute par des paysages sublimes et fluides de l’Ecosse avec le sacrifice d’un être titanesque pour donner la vie humaine, et il se terminera par autre sacrifice pour sauver l’humanité dans un décor de désolation et aride .. revenons à Prométheus …

Ridley Scott assume d’emblée son retour au source, et nous projette à nouveau dans l’univers SF dont il a marqué l’histoire, d’ailleurs il référence son film allégrement de scènes et de décors qui rappellent les autres Alien, ainsi que 2001, rencontre du 3 ème type, les fameuses notes de musiques, language universel.

On est tout de suite conscient du talent et de la maitrise du cinéaste, pour imposer une ambiance pesante et horrifique, rien à dire sauf peut être des trous dans le scénario, et des raccourcis qui présagent surement d’un director’s cut, en effet le personnage de Charlize Théron est ici un peu expédié alors que c’est un élément charnière ce qui rend son traitement à la limite de la carictaure, Michael Fassenbder est juste d’ambiguité et d’efficacité dans la peau d’un cyborg, fils artificiel autoproclammé par son créateur, adepte de Laurence d’Arabie, gardien des âmes et des rèves de l’équipage, et une Noomi Rapace qui ne campe pas une nouvelle Ripley mais dessine une femme forte dans l’adversité qui devient un berceau involontaire, bousculée dans sa foi elle ouvre la partie existentielle de Prométheus.

Ridley Scott empreinte à l’univers de Giger, mais aussi à celui de Moebus, il reprend même le principe du fameux ruban ce qui nous donne que la fin est le début, voir les sacrifices qui bouclent le film, et que lien de tout les êtres est avant tout l’adn, notre référent et que notre foi est la pour surpassé la douleur pour voir au-delà, dixit le cyborg et la scène viscérale de Naomi, car l’horreur fait partie de l’homme, mais c’est l’amour de la vie qui sublime les êtres même dans la mort.

Si l’adn est notre l’héritage biologique ou divin, il reste celui qui est légué par l’esprit, et l’éducation, notre héritage de l’homme qu’ il faut transmettre pour que la descendance puisse s’abandonner, qu’il utilise son instinct pour vivre, devenant son intélligence, se définir sur le lit du lègue familiale, thème cher à Ridley, ici prends toute son ampleur dans Prométheus.

Prométheus a été vendu de tel sorte qu’il devait ouvrir la saga Alien, on peut comprendre la déception de certains, mais Prométhéus n’est pas un préquel d’Alien, Prométhéus est l’ADN d’Alien, rendant possible la mythologie du personnage.

Ce qui est curieux c’est que Ridley Scott est un explorateur cinéaste qui a touché à beaucoup de genres, avec plus ou moins de réussite, mais aujourd’hui il revient lui à ses origines de ce qui l’a affirmé dans la création Alien et bientôt Blade runner … son heritage cinématographique, Prométheus est un film passionnant.
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le 23 juil. 2012

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