Froid et sans âme. Déjà vu dans le fond, déroutant dans la forme...
Qu'on se le dise, PUBLIC ENEMIES n'est pas un mauvais film, mais une œuvre qui a le cul entre deux chaises. Entre l'envie de raconter une histoire de grands voyous dans la plus pure tradition hollywoodienne et le désir de s'amuser avec les dernières technologies. Les deux ne font pas bon ménage. Le numérique, dans le cas d'un film d'époque, ne peut pas remplacer la pellicule. Mann déconcerte lorsqu'il secoue sa caméra dans tous les sens comme s'il filmait MIAMI VICE, ne réussissant jamais à cacher l'académisme de son scénario.
A part ça, il faut bien reconnaitre la force de certaines images, l'interprétation vraiment convaincante d'un casting de très bon goût (Depp, lui, fait toujours son fameux regard perdu et grimace un peu), et une bande originale bien dans le ton.
PUBLIC ENEMIES restera pour le grand public une œuvre sympathique, pas inoubliable mais parfaitement représentative du talent et des limites de son metteur en scène et du cinéma de notre époque.