Mère célibataire d'une trentaine d'années, Saga voit sa convalescence, après une crise d'épilepsie, bouleversée par des réminiscences d'un passé enfoui depuis l'enfance. Comme drame psychologique, le premier long-métrage de la réalisatrice islandaise Tinna Hrafnsdóttir, se pose un peu là, avec une certaine pesanteur, dès lors qu'un douloureux secret de famille n'a pas été exhumé. La révélation, qui ne viendra que dans les dernières minutes du film, n'est pas nécessairement celle que le spectateur imaginait mais tout, dès lors, et rétrospectivement, devient clair dans le comportement parfois excessif de Saga envers son ex-mari, son fils et les autres membres de sa famille. Cette mémoire réprimée, enfin libérée, donne à Quake des allures d’œuvre puissante sur la résilience et suscite une émotion longtemps en suspens, dissimulée sous une épaisse couche de glace. Dans le rôle principal, Anita Briem fait merveille, dans un rôle qui a dû être épuisant et qu'elle magnifie par une sobriété, qui ne cache cependant rien de la fragilité de son personnage, de ses fêlures intérieures, mais aussi de sa capacité à surmonter ses angoisses dont l'origine lui est depuis toujours inconnue.

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le 11 août 2022

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