On devrait toujours assimiler à une preuve d'amour sincère la concession "okay, on va voir ce film", lorsque son petit ami dit du ton boudeur de celui qui a envie de faire son caprice de diva : "ohhh non, j'ai pas envie de voir ton film, je veux voir Chuck et Larry".

Parce que si ce n'est pas de l'amour, c'est une sorte de masochisme difficile à expliquer, même si vous savez désormais que j'ai accepté de voir des films tels que "Ultraviolet", "Don't come knocking", "Dead or Alive" ou encore "La science des rêves", en étant pleinement conscient de ce que je faisais.

Quand Larry rencontre Chuck, une comédie américaine mettant en scène deux collègues pompiers de la ville de New-York qui se pacsent pour que l'un d'eux puisse obtenir la pension de sa défunte femme, n'ayant pas rempli les papiers nécessaires à temps. Les services sociaux n'étant pas "si" dupes, ils décident d'enquêter et de mettre à l'épreuve cette prétendue homosexualité, ce couple en réalité factice, offrant donc la place à tout un tas de clichés allant du plus débile... au plus débile.

Pas que ce soit sur les homos particulièrement (même si on doit reconnaître que lorsque les comédies pour hétéros s'approchent de l'homosexualité, le résultat est aussi pitoyable que Poltergay ou Another Gay Movie), non, ça c'est juste un dossier qui enfonce le film un peu plus loin dans le mauvais. Non non, c'est juste que tout n'est que cliché, du pompier beau mec "Mister February" qui partouze avec tout ce que New-York compte de jeunes femelles à forte poitrine, du gros pompier veuf qui élève seul ses deux enfants dont une fille basketteuse et un fils danseur de claquette et qui n'arrive pas à s'en sortir de ses factures, aux camarades pompiers qui leur tournent le dos puis retrouvent la raison après un plaidoyer culpabilisateur.

Bref, le film est une comédie de mauvaise trempe parce que vous en connaissez avec exactitude le contenu et le script avant même d'entrer dans la salle. Et que, donc, vous en déduisez que ça ne sert à rien d'aller le voir.
Lubrice
2
Écrit par

Créée

le 13 nov. 2010

Critique lue 473 fois

2 j'aime

1 commentaire

Brice B

Écrit par

Critique lue 473 fois

2
1

D'autres avis sur Quand Chuck rencontre Larry

Quand Chuck rencontre Larry
Lubrice
2

Critique de Quand Chuck rencontre Larry par Brice B

On devrait toujours assimiler à une preuve d'amour sincère la concession "okay, on va voir ce film", lorsque son petit ami dit du ton boudeur de celui qui a envie de faire son caprice de diva : "ohhh...

le 13 nov. 2010

2 j'aime

1

Quand Chuck rencontre Larry
DanielOceanAndCo
1

Critique de Quand Chuck rencontre Larry par DanielOceanAndCo

Ce qui sur le papier pouvait donner quelque chose de potable à condition qu'il y ai un réalisateur doté de talent et d'un scénario avec un minimum d'inventivité, se transforme à l'écran en vulgaire...

le 26 nov. 2021

1 j'aime

Quand Chuck rencontre Larry
Caine78
5

Critique de Quand Chuck rencontre Larry par Caine78

Une fois de plus, le syndrome du « je m'attendais tellement à ce que ça soit nul qu'en définitive ce n'était pas si mal » a frappé. En effet, difficile de vous dire que « Quand Chuck rencontre Larry...

le 11 avr. 2018

1 j'aime

Du même critique

Le Secret de Brokeback Mountain
Lubrice
9

Critique de Le Secret de Brokeback Mountain par Brice B

Ah, qu'il m'en aura fait verser des larmes, ce film. Il en a fait également couler, de l'encre, lors de sa sortie. Film gay ? Pas vraiment. Le secret de Brokeback Mountain fait parti de ces films qui...

le 7 janv. 2011

47 j'aime

2

Le Livre des Baltimore
Lubrice
10

Critique de Le Livre des Baltimore par Brice B

Publié sur L'homme qui lit : L’ébulition de la rentrée littéraire retombe à peine sur les très ennuyeux prix littéraires, que la sphère culturelle s’agite de nouveau, et qu’un seul nom revient sur...

le 3 oct. 2015

30 j'aime

1

Le vent se lève
Lubrice
8

Critique de Le vent se lève par Brice B

Le film commence par une séquence forte. On assiste, impassibles, à la mort d'un jeune homme de 17 ans, mort sous coups des soldats de la couronne pour avoir refusé de décliner son identité en...

le 7 janv. 2011

25 j'aime