Il y a comme ça des films qui tiennent particulièrement à coeur, sans que l'on sache vraiment pourquoi hormis qu'il s'agisse d'un chef d'oeuvre, et Quand la ville dort fait partie de ceux-là. C'est un classique du film noir qui dose parfaitement une histoire de truands orchestrant un braquage et une enquête policière certes lus secondaire mais bien présente. Le scénario s'appuie également sur sa galerie de personnages, ils sont archétypaux mais tellement intenses, et représentatifs du cinéma noir des années 50 qu'ils en deviennent des références. Mais l'élément de ce film qui est sans doute le plus performant est la rythmique, la narration car c'est idéalement raconté sans fioritures, sans débordements inutiles de sentimentalisme par exemple comme cela était souvent le cas à l'époque. Plusieurs scènes sont mythiques comme celle du casse de la bijouterie ou encore le final avec les chevaux. L'interprétation est formidable en plus, sans immense star pourtant (Marilyn Monroe était alors débutante), ce sont des acteurs chevronnés du cinéma de genre.

Ygor Parizel

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