François Ozon surprend, étonne, bouscule, bouleverse ... un peu moins avec ce film à la composition plus classique, du moins en apparence car l'aspect vénéneux s'instille et peut-être pour le meilleur.
Si le scénario paraît moins audacieux, il n'en demeure pas moins original et se trouve sublimé par une mise en scène soignée : Ozon aime ses actrices et là Hélène Vincent rayonne. Balasko et Sagnier sont parfaitement mises en lumière aussi.
Le jeu avec le spectateur ( par deux fois se pose la question de l'existence d'un accident sans intentionalité en laissant la question ouverte) s'avère plaisant. La peinture du milieu social et de l'acceptation du passé des personnages surplombe le film interrogeant notre tolérance.
Parfois vaut il mieux refermer le rideau pour laisser la vie reprendre son cours et panser les plaies du passé comme le fait Sophie Guillemin.
Un film que certains trouveront peut-être simple mais pourtant plus profond qu'il ne paraît, et sans doute là le vrai tour de force de François Ozon.