Pour la première fois, on a un Bond qui suit très directement l’épisode précédent. Celui-ci commence environ 20 minutes après la fin de CASINO ROYALE. Et du coup, autre nouveauté, Leiter est joué pour la première fois par un même acteur dans deux films différents.
On a un excellent début avec cette course poursuite à vitesse grand V. D’ailleurs, sur les 35 premières minutes on a : une poursuite en voiture, une à pied, une scène de close combat, une poursuite en bateau. Le film part sur un rythme élevé (trop ?).
La faute à un scénario qui tourne un peu en rond sur la fin et qui ne donne pas beaucoup de profondeur aux personnages. Et à une mise en scène foirée. Le montage des scènes rapides est pas mal, seulement les cadrages des images sont ratés. Marc Forster n’est visiblement pas à l’aise avec les scènes d’action. Mais le découpage de la scène de l’opéra est plutôt bien foutu.
On a également une belle scène de combat aérien mais dont la conclusion dépareille un peu du style que semble prendre la saga.
On se retrouve avec un Bond plus pragmatique au niveau vestimentaire. Mais dès qu’il y a nécessité, il revient aux fondamentaux : le smoking.
Alors que Bond continue son introspection (il reconnaît ses erreurs, notamment au sujet de Mathis, il reconnaît qu’un lien quasi maternel le lie à M), on se retrouve avec un des méchants les plus ectoplasmiques de la saga. Mathieu Amalric est une fausse bonne idée. Son jeu d’acteur est en décalage avec ce qu’il doit être, et surtout, il n’est pas crédible dans ses scènes d’action.
Les Bond Girls sont banales (une meurt, il a couché avec (Strawberry Fields, dans une belle scène hommage à Goldfinger, mais le pétrole a supplanté l’or), l’autre vit, ils n’ont pas couché ensemble).