Et si vieillir m'était conté...
Un premier film, c'est souvent un peu bancal, il faut trouver ses marques. Quartet n'échappe pas à la règle. techniquement, on peut y trouver à redire aisément : des longueurs, des maladresses, un rythme incertain, un manque d'assurance.
Mais si tout le reste y est, ça ne compte vite plus que comme des détails. On s'attache tant aux pensionnaires-artistes de cette maison de retraite anglaise, et particulièrement à ce quatuor de grands enfants plein d’orgueil et de fragilité,servi très justement par les quatre interprètes principaux.
Vieillir leur est difficile, comme pour tout un chacun. Faire le deuil du passé, de la gloire et avoir peur de ce qu'on devient. Voilà un thème qui peut nourrir les drames les plus forts. Mais ici, le sujet est traité avec tendresse, mélancolie et légèreté. Les émotions sont belles, riches, mais jamais graves. Et c'est là tout l'art de ce film selon moi. Faire de la vieillesse une fable, nourrie musicalement par des airs et voix grandioses, et visuellement par de petits jardins anglais.
Une agréable petite perle, et un début très respectable pour Dustin Hoffman.