The Formalist
A sa manière, et c’est probablement ce qui divise dans son cinéma, Guadagnino œuvre toujours à la frontière de l’impressionnisme, cherchant à imprégner l’imaginaire plus que le conscient, développant...
Par
le 26 févr. 2025
34 j'aime
Encore un amour impossible, de la drogue, de la prostitution et une image des amours gay dégradante. J'ai tellement aimé call me by your name ! Pourquoi a-t-il fallut que Luca Guadagnino mette en scène cette sordide histoire de junkie ?
Drew Starkey incarne parfaitement bien le rôle ambigu du beau gosse qui se cherche. Daniel Craig, le best des 007, en fait ici des tonnes et son jeu manque de délicatesse. On sent qu'il aimerait se mettre au service du film sans y parvenir complètement. Comme Dirk Bogarde, dans la nouvelle ayant inspirée un mort à Venise, Craig, alias William Burroughs, est écrivain et tombe amoureux d'un beau garçon beaucoup plus jeune que lui. Comme à Venise, il le cherche et le suit. Comme dans mort à Venise, la caméra se délecte des gros plan du visage abîmé du malheureux héros. L'objectif s’enivre de la différence beau corps jeune/vieux corps dégradé. Par contre, ici, le désir est consommé mais n'espérez pas vous en délecter. C'est pour mieux montrer que l'assouvissement est inaccessible. Les cycles : recherche de dope(ou d'alcool), se shooter, s'envoyer en l'air et la descente, alternent lamentablement. Les deux amants, prisonniers des non-dits et de leur propre stratégie d'échec, ne parviennent pas à se rencontrer, sauf dans l’expérience ultime (tatatatatata), la prise de substances hallucinogènes traditionnelles shaman. S'en suit un long et pénible délire pseudo métaphysique sans consistance aucune. Je n'ai pas apprécié non plus les décors et les effets spéciaux en carton, dans ce contexte. L'intensité du jeu est tellement absente que l'oeil aimerait trouver du réconfort dans la beauté des paysages parcourus mais même ça, ce n'est pas possible. Guadagnino nous enferme dans la frustration du drogué coupé de toute forme d'émancipation et de satisfaction réelle.
Jason Schwartzman tire son épingle du jeu et interprète un second rôle plus vrai que nature.
Globalement, à ne pas voir, sauf si l'on aime les films de déprave accompagné d'une bande-son de camé.
Créée
le 1 sept. 2025
Modifiée
le 2 sept. 2025
Critique lue 2 fois
A sa manière, et c’est probablement ce qui divise dans son cinéma, Guadagnino œuvre toujours à la frontière de l’impressionnisme, cherchant à imprégner l’imaginaire plus que le conscient, développant...
Par
le 26 févr. 2025
34 j'aime
Luca Guadagnino s’empare de Queer avec la ferveur d’un archéologue fou, creusant dans la prose de Burroughs pour en extraire la matière brute de son roman. Il flotte sur Queer un air de mélancolie...
Par
le 14 févr. 2025
32 j'aime
1
Nul doute que la lecture de Queer, le roman autobiographique de William S. Burroughs, a fortement marqué Luca Guadagnino, alors adolescent. En recréant le Mexico des années 50 et la jungle...
le 25 janv. 2025
17 j'aime
1
Oui, le film s'inspire du cercle des poètes et alors ? J'ai apprécié José Garcia, hyper crédible en professeur initiateur et Joachim Arseguel est parfait. Ce qui pourrait être interprété comme du...
Par
le 31 mai 2025
5 j'aime
J'attendais ce film avec impatience. C'est dommage d'aborder un sujet aussi riche, avec des acteurs aussi puissants et des décors aussi beaux, pour en rester prisonnier. "Le monde des esprits", quel...
Par
le 30 mai 2025
5 j'aime
Ma délicieusement décalée Chantal Lauby, qu'es-tu allée faire dans cette galère bretonne ? Le premier atout du film est la présence de Chantal Lauby et le second consiste dans la photo. Les paysages...
Par
le 8 janv. 2025
5 j'aime