On a beau être grand admirateur de Kusturica (pas de tous ses films, des premiers surtout, comme Papa est en voyage d'affaires, Le Temps des Gitans, le génial Underground ou encore Chat noir, chat blanc, plus que On the milky road, ces premiers tournés avant que son génie ne s’évapore au rythme des lignes) et trouver dans qui chante là-bas ? une indéniable filiation avec son œuvre (la magnifique scène d’ouverture, la musique tzigane, le chant de la vie, etc), il faut bien avouer que la comparaison ne peut guère aller plus loin.
Scénario trop plat tenant en quelques pages, narration sans souffle ni grain de folie, dialogues, humour et scènes assez simples, mise en scène très rudimentaire et sans relief, personnages trop typés, bref : à mille lieux de son fils spirituel.
Reste dans cette campagne en ruines une ambiance grisâtre que l’alcool et la musique viennent tant bien que mal égayer.