Il aura fallu attendre 12 ans: Disney est de retour
On n'avait plus vu cela depuis Mulan je pense: de la très belle animation, une histoire de princesse, un "prince" charmant, des chansons. Le Disney de Noël est enfin de retour. Un changement rendu possible par le retour aux rênes à la direction du studio aux deux grandes oreilles de l'équipe de la "Belle époque" à qui l'on doit La petite Sirène, La Belle et la Bête, Aladdin, ... Tout cela à cause du va-et-vient de Pixar en fait. Mais ne critiquons pas Pixar qui pendant cette période noire de Disney nous aura servi Némo, Wall-E, Là-haut et Toy Story 3.
Revenons à celui qui nous intéresse, Raiponce. A la base, il y a un conte, ridiculement court et "allemand" des frères Grimm. Rien de quoi sauter au plafond franchement: de la mauvaise herbe (la raiponce), un prince rendu aveugle par des ronces, une sorcière et des cheveux longs. En faire un film d'animation de 2h rassemblant petits et grands à notre époque (comprendre: génération post-Shrek) confinait à la mission impossible. Heureusement pour nous, les Tontons flingueurs sont revenus, et nous ont revisité le conte (à leur habitude) pour nous présenter un grand spectacle. Le prince charmant est un voleur narcissique, Raiponce est une fille naïve rendue un brin excentrique par l'isolement (elle parle aux caméléons), la sorcière est une méchante vieille femme genre "mère juive" (savoureuse Isabelle Adjani), et les parents sont des rois et reines muets spécialistes en pyrotechnique, et puis Pascal est un petit caméléon tellement expressif et Maximus est un cheval "chien fou". On ajoute à cela un brin de magie avec des cheveux qui font de la lumière et qui guérissent les blessures/la vieillesse, et on obtient une histoire "éternelle" qui viendra s'ajouter à merveille dans la liste des Chefs-d'œuvre Disney (50ème film d'animation, by the way).
L'action est centrée sur quelques scènes majeures, la plus importante étant celle des lanternes, quelle magie pour les yeux et pour les oreilles. Mais n'oublions pas la scène de la guérison et puis la confrontation "mère"/fille de la fin. Peut-être toute cela est-il un brin "classique", mais pensez aux jeunes générations. Quel meilleur Disney pour commencer? Pensez aux pauvres enfants dont le premier film au cinéma a été Little Chicken! Les pauvres...
Merci à Alan Menken d'avoir écrit une BO qui montre toute la folie maternelle, mais aussi d'avoir su composer autour du thème de la guérison, de l'espoir et du rêve. Chose qu'on avait jamais vu jusqu'à maintenant: une danse de rue. Raiponce a beaucoup d'entrain et de bonne humeur à revendre.
Merci à Disney d'être enfin revenu sur le chemin de la raison. Espérons qu'à Noël 2012 (Noël 2011: Winnie l'ourson, beuârk), on remette le couvert "... et réveillez la porcelaine!"