Notes sur le film : L’incroyable puissance de ce film de Michel Deville se niche dans le savant dosage de l’émotion : les personnages s’aiment mais ne savent pas s’y résoudre, les sentiments affleurent sans exploser. D’où la discrète mais certaine efficacité de l’érotisme présenté le plus souvent par des bouts de chair qui se révèlent mais ne s’offrent pas, ou quand ils s’offrent, ne sont pas conquis. La convention des films de cette époque sur la nudité – pas de frontalité, pas d’amour physique concrètement simulé – font qu’il y a équivalence entre ce que montre Raphaël ou le Débauché, ou plutôt ce qu’il dévoile sans s’abandonner totalement à la passion brûlante, et la manière dont les personnages agissent autour du sujet. Une version contemporaine du film aurait pu aller plus loin, ce qui en aurait certainement atténuer la force.