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Le divorce est consommé. Ce n'est pas faute d'avoir essayé mais au bout de trois films, il faut se rendre à l'évidence : je n'y arrive pas avec Gareth Evans. Je ne discute pas sa volonté et son abnégation face au défi de livrer des séquences d'action ultra-violentes et viscérales. J'admets sa sincérité quand il faut mettre en évidence des chorégraphies impressionnantes. Hélas, le cinéma ne s'arrête pas à ça. Les problèmes commencent là...
Un flic pourri doit protéger le fils d'un politicien traqué par les triades. Tenez-vous en au résumé, Evans n'arrive jamais à en extraire la substantifique moelle. Ça lorgne du côté du hardboiled, mais ça n'en a pas la force ni la sophistication. L'intrigue de Havoc est pleine à craquer de clichés en tout genre, en premier lieu ses personnages qui répondent à des archétypes lessivés. Comme ils n'ont rien à tirer de ces coquilles vides, les comédiens les surjouent pour compenser. À l'exception de Tom Hardy qui fait le job ni plus ni moins, tous les autres patinent à mort (Forest Whitaker, Timothy Olyphant). Et je ne parle pas de l'acte final, qui cumule les énormités avec une aisance qui défie l'imagination. Dans l'absolu, il n'y aurait rien de grave si ça ne se la jouait pas premier degré...Sauf que Gareth Evans le traite avec une solennité qui confine au ridicule. On arrive à un degré d'inconscience proprement ahurissant, d'autant que Havoc se débarrasse de toute notion de physique dès le début.
Il faut voir la manière avec laquelle sont traitées les scènes en voiture. On se croirait dans un GTA de génération PlayStation 2. Ce n'est même pas une blague. Il n'y pas la moindre crédibilité dans la manière dont les corps mécaniques se déplacent : les voitures glissent sur le bitume comme un palet, un trente-huit tonnes peut aisément tourner en angle droit sans partir dans le décors,...Venons-en aux gunfights puisqu'on est tous là pour ça apparemment. Une séquence très forte à retenir, dans une boite de nuit. Suffisamment longue pour qu'on profite pleinement de la foire d'empoigne, et très bien chorégraphiée. Ça vole, ça brise et ça tranche. Au son et à l'image, c'est un régal (chaque coup asséné à la barre de fer fait très mal). Enfin, une scène jubilatoire avec les potards poussés au maximum. Pour moi, ce sera la seule. L'épilogue aimerait aller encore plus loin mais comme je l'ai dit plus haut, toutes les scories d'écriture, d'invraisemblances et de distribution paumée en annihilent les bonnes intentions.
Je lis ici et là des comparaisons entre le cinéma d'Evans et John Wick. Elles sont évidemment pertinentes, mais la saga mettant en vedette Keanu Reeves a l'avantage de poser ses codes et d'en jouer avec une légèreté parfaitement assumée. Deux choses qu'un Gareth Evans a bien du mal à tenir sur ses films, s'enfermant dans une case d'ultra-méga bourrin complètement aux fraises dès qu'il s'agit de raconter quelque chose correctement.
Créée
le 26 avr. 2025
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