Après avoir vu les premières Bandes annonces de ce nouveau Spielberg je dois bien avouer mon inquiétude de n’y voire là qu’un autre film voulant surfer sur la vague nostalgeek de ces dernières années sans raconter quoi que ce soit de passionnant ou même d’intéressant. D'autant plus que m’a loyauté envers Spielberg, c’était étiolé ces derniers temps au vu de ses dernières œuvres dont la qualité en dent de scie me faisait craindre pour ce Ready Player One et pourtant.


N’ayant pas lu le livre éponyme, et n’ayant su l’existence de ce dernier que très tard, bien après le premier trailer du film, je ne vais pas faire de point de comparaison. Le film se déroule en 2045 et dépeint un background assez crasseux, assez triste ou les gens vivent littéralement les uns sur les autres sur des structures de fortune le tout sur fond de bidonville, ce qui ne donne pas franchement envie d’y vivre sa vie mais plutôt de s’en évader. C’est donc là qu’intervient ce fameux jeu appeler « Oasis ». Littéralement une véritable oasis par rapport à cette réalité quotidienne morose que tous semblent fuir.


Déjà put**** que c’est beau, le niveau de maîtrise des images de synthèses, des effets spéciaux et de la motion capture dans ce film atteignent un niveau jamais atteint auparavant, c’est vraiment un régal à regarder et même à écouter tant la bande-son (Merci Alan Silvestri) et le Sound-design sont soigner voire lécher. Ce film va marquer sont temps comme Avatar l’a fait tant sa maîtrise technologique est impressionnante. Spielberg montre la sa maîtrise à la fois du cinéma grand spectacle et de la culture pop, il y’a des scènes dans ce film qui foutent littéralement des baffes dans la gueule, qui prouve que Spielberg connait et maîtrise les outils du Cinéma, sait comment faire plaisir et manipuler (en bien) son audience en évoquant ces émotions particulières en vous. Ce monde de l’Oasis est fantastique, fringant, et étonnement rafraîchissant.


Il se dégage de cette Oasis une vision très enfantine et insouciante ou la créativité a une primauté, loin de cette réalité déprimante ou tout semble deja écrit, une sorte de vision "Noir et Blanc" semble alors se dégager du film, tout du moins au début de ce dernier. Les références à la culture pop‘ sont stratospheriquement nombreuses, à tel point qu’il est impossible de tous les repérer en seul visionnage, mais jamais le réalisateur ne va s’attarder sur une référence particulière, il va les embrasser pour nous raconter une chose plus globale, plus universelle.


Les personnages principaux ne sont pas très complexes ni profonds, seul leur désires semble être important, pas ce qu’il sont/ont été, sauf éventuellement pour le créateur de l’Oasis ici campé par Mark Rylance. J’ai trouvé les deux personnages principaux un peut trop parfait, un peu trop Hollywoodien malgré leurs complexes qu’ils évoquent vis-à-vis du monde réel, et leurs envies de s'en extirper. Leur romance était également un poil trop Disney dans l’âme à mon gout. Peut-être me serais-je senti plus connecté, plus concerner par ces 2 principaux protagoniste si ces derniers avaient de vrais défauts. Malgré cela les deux acteur campant les 2 rôles principaux du film reste très bon et délivre un excellent jeu d'acteur sous la direction de Spielberg. Bien que mon chapeau ne soit tiré que par la performance de Ben Mendelson jouant le rôle du "grand méchant".


Mais le propos du film n’est pas sur les personnages bien qu’ils auraient pu les dépeindre un peu moins Hollywoodien sur les bords. Ce dernier parle d’aventure avec un grand A, de nostalgie avec un grand N, et si jamais cela vous pose un souci, car ici tout est prétexte de nostalgie, alors ce n’est probablement pas le film pour vous.


Le film est basé, construit sur cette nostalgie, sur les regrets et les rêves d’un créateur/Game designer qui semblait vivre dans le passer, vivre encore dans son enfance, qui selon toute vraisemblance n’a jamais vraiment grandi ou voulu grandir et dont le désir ultime était de transférer tout cela, toute cette nostalgie, cette fantaisie, dans un jeu. Je me suis senti touché par le propos global du film autant que par ses références, références qui sont clé a l'intrigue du film. La moral du film peut éventuellement tombé à plat notamment a la toute fin mais j'ai personnellement apprécier. Ce film a un contexte qu'il ne faut pas oublier et qui justifie quelque part ce florilège de culture Geek/Nerd et c’est là que Spielberg avec sa sensibilité tape très fort.


Ce film est une déclaration d'amours au JV, aux mondes imaginaires, à l'enfance aussi, c'est une aventure graphique et sonore incroyable, une aventure avec des thèmes certe très Spielbergien mais aussi une exploration de cette culture un peut solitaire d'une certaine jeunesse d'aujourd'hui, qui préfère vivre sa vie sous un pseudonyme ou un avatar. Wade tout comme ses amis dans le film, se sent plus a l'aise derrière son casque, sa combinaison en microfibre et son avatar virtuel, il enfile ainsi une version plus social, plus extravertie de lui même tout en cachant ses traumatismes intérieur. Mais quelque part ce jeu lui à permis aussi de se construire une vrai personnalité, un certain charisme, des valeurs, alors certe c'est hollywoodien, exagérer, mais je pense que c'est cela aussi qui touche l'audience, la répercussion du virtuel sur le réel, en bien comme en mal.


Alors oui il y'a des défauts, une manière assez manichéenne de dépeindre le monde, des incohérences, une histoire parfois noyés sous les références ultra nombreuses, des personnages pas franchement marquant mais il y'a surtout une mythologie derrière ce film qui touche tous les grands enfants que nous sommes, moi le premier.


Allez Steevo j'attend ton prochain avec impatience !

Gizmo24
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le 29 mars 2018

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