Rectuma
Rectuma

Film de Mark Pirro (2004)

Oubliez Godzilla, imaginez Culzilla, une gigantesque paire de fesses qui s'en prend à Los Angeles...

En vacances à Tijuana, Waldo se fait mordre les fesses par une grenouille-taureau mexicaine d’un genre bien particulier. Des effets indésirables ne tardent pas à se faire ressentir, à tel point que son arrière-train commence même à développer une conscience, voire même à devenir gigantesque et à s’attaquer aux habitants de Los Angeles…

Oui, vous avez bien lu, une paire de fesses aussi grande qu’un building, imaginez "culzilla" (Godzilla version fesses) envahir la cité des anges et détruisant tout sur son passage. C’est le pitch hautement improbable et WTF de Mark Pirro, à qui l’on doit notamment Nudist Colony of the Dead (1991), une sombre histoire de nudistes zombies.

Habitué aux histoires capillotractées et surtout, prenant un malin plaisir à ne jamais se prendre au sérieux, Mark Pirro nous entraîne au cœur d’une improbable histoire de fesses radioactives, de toucher rectal effectué par un proctologue pédophile, de flatulences à foison, de fluides corporels en tout genre et comme si tout cela n’était pas déjà suffisant, on a même droit à une relecture zarbi du Silence des agneaux (1991) avec une Clarice Starling low-cost et un Hannibal Lecter qui se délecte de hamsters.

Son titre et surtout sa bande-annonce ont le mérite de ne pas nous mentir sur la marchandise, Rectuma (2003) est bel et bien une histoire de rectum, façon King Kong. Imaginez cet énorme cul doté d’une conscience et capable de meurtres. Un film scatologique à ne pas mettre entre toutes les mains, dans la même veine que South Park ou Zombie Ass: Toilet of the Dead (2012) qui était déjà un déversoir à merde. Il faut avoir le cœur bien accroché, surtout lorsque "culzilla" pointe le bout de son nez (ou plutôt, le bout de son anus). Le film nous réserve bon nombre de surprises, toutes plus cradingues ou scatologiques (à chaque fois, les victimes de "culzilla" sont retrouvées couvertes de matières fécales), le tout, entrecoupé par des intermèdes musicaux entêtants. Le film coche toutes les cases du bon gout, on a parfois l’impression d’être devant un film de Cronenberg version Wish (les scènes où le cul se détache de son hôte pour aller commettre ses massacres sont à pleurer de rire), sans parler de la séquence où "culzilla" marche dans les rues de L.A. (on le voit en vue subjective), le tout, entrecoupé de stock-shot et de SFX bas de gamme.

Le film ayant été réalisé peu de temps après les attentats du 11 septembre 2001, il est assez culotté d’avoir mis en scène des islamistes

(il est clairement dit que c’est Al-Qaïda qui vient sauver l’Amérique grâce à un djihadiste qui se fait exploser, après s’être fait aspirer dans l’anus de "culzilla").

Histoire de littéralement nous achever, le film se termine par un cliffangher à l’image du film, lorsque l’on découvre que Waldo, après avoir été infecté au niveau des fesses, voit l’infection se propager jusqu’à

son pénis avec l’apparition d’une énorme paire de couilles "Scroton, the Mutant Ball Sack", accompagné d’un énième intermède musical ♪ ♫ « Scrotum, les testicules attaquent. Scrotum, les roupettes de la mort » ♫ ♪.

Un film improbable et qui défie les lois de l’entendement. Drôle, irrévérencieux et terriblement con. On vous aura prévenu.

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

« Je n'ai pas besoin de grosses bites noires pour être heureuse. »

« Il est capital que rien n'entre dans ton cul. »

« J'ai vu un cul aspirer ma femme. Dans son anus. »

♪ ♫ « Scrotum, les testicules attaquent. Scrotum, les roupettes de la mort. » ♫ ♪

Mes autres répliques

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le 13 juil. 2022

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RENGER

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