Never grow old
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Drame familial, fable noire ou film d’épouvante pure ? Relic est un peu de tout ça à la fois, et cet habile mélange fonctionne avec brio. En choisissant le genre horrifique pour évoquer la fin de vie, Natalie Erika James réussit à installer une intrigue d’une ambiguïté quasi permanente : seul le dernier acte du long-métrage changera de registre. Mais avant de l’aborder, Relic tisse sa toile, multiplie les sous-entendus et les zones d’ombre entre ses trois protagonistes incarnés avec talent par le trio d’actrices. La mise en scène séduit particulièrement. Tout en s’inspirant des productions indépendantes récentes du cinéma d’horreur dans leur recherche d’un effroi plus psychologique que primaire (Mr. Babadook, de Jennifer Kent, ou Hérédité, d’Ari Aster, pour ne citer qu’eux), Relic reprend une caractéristique bien ancré du genre horrifique traditionnel : le huis-clos dans une maison où la fin de vie est partout. Sombre, inconfortable, démesurément grande : la maison familiale de campagne devient le cauchemar de tout claustrophobe et offre à la réalisatrice ses meilleurs idées de mise en scène.
Le final va plus loin dans la noirceur et offre au film une dimension plus fantastique que ce qu’il proposait jusqu’alors et une ouverture sublime sur les thématiques de la fin de vie, de la sénilité et de l’amour filial. Déjà une référence du cinéma de genre.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes Cinexpériences de Senscritique, Sur l'écran noir de mes nuits blanches... 2020 et C'était bien, 2020 (Spoiler alert : NON)
Créée
le 2 oct. 2020
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