Joe Black déteste mon dimanche après-midi
La mort s'ennuie, elle a besoin de vacances, elle décide donc d'aller visiter un homme qui a réussi sa vie, en homme de passion et de fougue et de passer un peu de temps avec lui avant sa mort.
Très étrangement, cet homme est un richissime et ennuyeux homme d'affaires qui semble avoir autant de passion que mon orteil droit lorsqu'il sort de sous la couette en plein hiver. C'est peu de dire que le modèle de la réussite pose ici un problème pour l'intérêt qu'on peut porter au film...
Mais le pire est ailleurs, romance boursouflée incapable de transmettre le moindre sentiment, cet effroyable navet est de plus noyée dans un océan de musique particulièrement indigeste qui donne des envies de meurtre... Rajoutez à ça des acteurs qui n'arrivent jamais à finir leur phrases et qui mettent dix minutes pour dire les plus simples et vous comprendrez assez vite que les trois heures du film comptent parmi les plus soporifiques de ma vie. Hélas, c'est toujours à ce moment là que le sommeil me quitte, moi, et autant Madame sur mon épaule et le chat sur mes genoux s'en donnaient à coeur joie dans une sieste de bon alois, qui m'empêchait par ailleurs d'aller me chercher un autre bol de ce délicieux bouillon que je m'étais préparé, autant moi j'ai du boire le calice jusqu'à la lie, breuvage amère et insipide qui ne peut dignement rivaliser avec ma merveille...
Dans le film Brad Pitt tombe amoureux de la fille d'Anthony Hopkins, Claire Forlani, et j'imagine que ce doit être l'intérêt du film pour certaines et l'explication de certaines notes pharaoniques qui pullulent sur le site... Hélas, moi, le Brad Pitt de 1998 m'est pénible, il a encore son visage poupon que je n'apprécie guère, sa coupe de cheveux horripilante, pas le moindre poil sur son torse difforme et il joue comme une savate. La poule joue mal aussi, et je la trouve personnellement hideuse. Rajoutez à cela la lenteur d'une romance pourtant prévisible, la scène de "sexe" la plus mal filmé de l'histoire du cinéma et vous comprendrez l'étendue de ma douleur.
Je n'ai même pas la force de vous parler de l'histoire pénible et ennuyeuse que l'on suit en parallèle au bureau du vieux, et je vous épargne la description de la fin particulièrement risible au milieu d'une des fêtes d'anniversaire les plus tristes et indécentes que j'ai pu voir...
Merci Soc'.