Un premier film qui force le respect, un thriller psychologique parfaitement maitrisé.

Milieu des années 90, David est un célibataire endurcit que l’on pourrait qualifier de « vieux garçon » et pour cause, c’est un type introverti & quadragénaire qui vit encore auprès de sa mère (dont il a la charge), dans le sous-sol de la maison. Ce dernier n’a pour seul hobby que de visionner des VHS et de chercher l’âme sœur en visionnant des VHS que lui envoie "VIDEO RendezVous", l’agence matrimoniale à laquelle il s’est inscrit. C’est à cette occasion qu’il va tomber sur "Rent-A-Pal", une VHS animée par le charismatique Andy. Ce dernier ne va pas tarder à devenir son nouvel ami, voir même, son seul et unique ami… quelque peu intrusif.


Pour son premier long-métrage, Jon Stevenson réalise un thriller psychologique intimiste particulièrement prenant. Nul doute que le réalisateur s’est inspiré de la vidéo interactive "Rent-a-Friend" réalisée par Ben Hollis (et qui était à l’époque éditée en VHS). Il s’agit exactement du même principe, vous insérez la VHS et un inconnu, qui se dit être votre ami, engage la conversation avec vous, tout en laissant des blancs afin de vous permettre de lui répondre. Et force est de constater que c’est clairement une brillante idée que de s’en être inspiré.


Rent-A-Pal (2020) est clairement une agréable surprise, un petit film indé dont le réalisateur a multiplié les casquettes (réalisation, scénario, montage & production) et qui parvient avec une rare aisance à nous tenir en haleine et ce, avec une facilité déconcertante. Bien évidemment, si comme moi, vous connaissiez "Rent-a-Friend" et avez grandis avec les VHS, vous ne pourrez qu’adhérer au film, puisque le concept fonctionne à merveille et le scénario s’avère réellement bien construit.


Le tandem composé de Brian Landis Folkins & Wil Wheaton est parfait, en effet, il est difficile d’imaginer cet antihéros parvenir à donner la réplique à son ami imaginaire (devant sa télévision) pendant toute la durée du film, en passant en boucle sa VHS au point d’user la bande-magnétique. Et pourtant, ça fonctionne parfaitement, on est happé et on ne peut qu’inéluctablement assister à la déchéance de David.


Un premier film qui n’augure que du bon pour la suite de sa carrière en tant que réalisateur, hâte de voir ce que nous réserve Jon Stevenson pour la suite.


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RENGER
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le 22 juin 2023

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