New Kids on the Block
Visiblement inspiré par The Warriors, Bad Boys et plus nettement Class 1984, Sean S. Cunningham délaisse le slasher pour se pencher sur le thriller adolescent où une sœur et son frère emménagent dans...
le 18 juin 2020
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Sean S. Cunningham ne se limite pas seulement à châtier les adolescents des camps d’étés. Le voilà désormais prêt à investir les parcs de loisirs pour faire de l’ombre à l’oncle Disney. La morale y est presque aussi bien pensante que dans l’un de ces contes pour enfants, à ceci prêt que la violence engendre la violence dans un cycle sans fin et perpétuel de destruction.
À la suite du décès tragique de leurs parents, Loren et Abby doivent déménager chez leur oncle en Floride afin de l’aider à retaper une fête foraine miteuse. Malheureusement, leur intégration sera chahuté par une bande de ploucs, entre brimades quotidiennes, bagarres, et harcèlement sexuel. Mais ce que les membres du gang ne savent pas, c’est que les deux adolescents ne sont pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
À l’instar de Class 1984, The New Kids est un fantasme de boomer-reaganien dans lequel une jeunesse perverse et dévoyée cherche à pourrir la vie à une noble famille américaine, en tout bien, toute horreur évidemment. Les méchants sont pourris jusqu’à la moelle, et les gentils patriotiques presque trop bon pour être honnêtes. Tout droit sortie de son Quartier Chaud, James Spader crève l’écran dans le rôle de ce délinquant pervers narcissique, à la tête d’une meute de péquenaud nourris à la drogue, pervertit à l’ultra-violence (combat de chien) et porté sur les armes à feu.
Vendu par ses visuels racoleurs comme un slasher horrifique se déroulant dans une fête foraine abandonnée, The New Kids n’est pas tout à fait ce qu’il prétend être, mais ne ment pas pour autant sur la marchandise. Le film est à l’image de cet oncle bourru rabattant les clients pour leur vendre la 7ème merveille du monde : un boniment de série B occulté dans la masse de slasher et la teensploitation des années 80. De par sa nature même d’œuvre destiné à l’exploitation, le long-métrage se condamnait d’emblée comme son parc d’attraction à finir abandonné sur le bas côté avec son générique introductif digne de Notre belle Famille avec Sasha Mitchell et Patrick Duffy.
Aussi, peu importe les railleries, violences, et harcèlements sexuels abordés, The New Kids reste avant tout un tour de train fantôme destiné à choquer le chaland. Au détour d’un sinistre couloir, la jeune Abbie se retrouve prise en étau par ses agresseurs. Cette séquence aurait pu constituer le point de bascule culminant et faire écho dans le temps à un autre film ayant largement retourné l’opinion public (Irréversible). Mais le film de Sean S. Cunningham n’ira jamais plus loin que des provocations, caresses dans les cheveux et baisers volés, au détour d’un petit jeu machiavélique à souhait mêlant un bidon d’essence et une allumette enflammée.
L’échec du film reste donc somme toute relatif compte tenu de son climax particulièrement original et haletant dans les attractions de ce parc abandonné. À cette occasion, les installations permettent d’orchestrer quelques mises à mort spectaculaires une fois celles-ci détournées de leur utilisation première. Divertis par l’allégresse de ces règlements de comptes à mains armés, ces bastons de forains et ces malencontreux accidents corporels (électrocution, chute mortelle, décapitation, incinération, et plus si affinités), le plaisir demeure intact malgré le poids des années.
Si toi aussi tu es un gros frustré qui en a marre de toutes ces conneries, eh bien L’Écran Barge est fait pour toi. Tu y trouveras tout un arsenal de critiques de films subversifs réalisés par des misanthropes qui n’ont pas peur de tirer à balles réelles.
Créée
le 15 août 2025
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