Paul W.S Anderson of a bitch (sans véritables spoilers)

En apprend souvent plus d'un mauvais film que d'un bon, et à ce titre, Resident Evil : Destination Finale est une véritable leçon de cinéma.

Par où commencer ?

Devant la réputation de navets des autres films de la Saga, Anderson a pris la grande décision de modifier sa réalisation pour offrir au spectateur un résultat marquant, dernier opus oblige. Ainsi, la facette Horrifique du film se verra augmentée de nombreux, très nombreux JumpScares dont Anderson SAIT qu'ils sont l'unique moyen de faire peur à son public. Les premières minutes de REDF y sont donc entièrement dédiées. Rassurez vous, l'aspect Action est soigné : Les Chorégraphies des Bagarres étant terriblement pauvres, Anderson a décidé de les rendre incompréhensibles grâce à une lumière confuse et un montage Stroboscopique. Heureusement, lorsque le film touche à sa fin, Anderson se ressaisit et décide de copier le fameux Gimmick de prévision des bagarres développé par Guy Ritchie dans Scherlock Holmes, en l'augmentant de son montage épileptique, quand même.

Comme d'habitude on retrouve des personnages parfaitement vides, plats et insignifiants dont la mort ne peut même pas être considérée comme un Spoiler tant ils sont inutiles. Exception faite du grand méchant, il est top. Les Twists du scénario sont au mieux ultra-prévisibles, souvent peu crédibles, au pire complètement Inutiles (je pense notamment à l'Agent infiltré d'Umbrella). Tous ces éléments sont portés par une Techno de Supermarché qui viendra vous tabasser continuellement les oreilles. (Si en plus vous avez la chance d'avoir vu le Film dans un UGC, vous avez perdu 10% de votre audition).

Et pourtant,

Pourtant, le scénario général (une rétrospective sur toute l'histoire de RE) est curieusement assez prenant, Certaines scènes sont incroyables et empreintes d'un gigantisme bluffant, le personnage du Dr Isaacs est excellent (c'est le seul hein, on se calme) et au final,

on est triste que ça se termine.