Resilient Man
Resilient Man

Documentaire de Stéphane Carrel (2024)

Ode sublime à la reconstruction de soi à travers le parcours d’un artiste de talent.

Inconnu en France STEVEN MCRAE est une star en Angleterre.

Il a grandi en Australie, dans la banlieue de Sydney. Ses parents sont garagistes et son père, fan de courses de dragsters. C’est un petit garçon roux, chétif, timide. Il évolue dans cet univers de voitures, de courses automobiles, d’odeurs d’huiles, de vrombissements de moteurs... Ils’imagine même devenir pilote un jour tant il aime la vitesse. Mais, en allant chercher sa sœur à un cours de danse, c’est la révélation. Comme un appel. Il veut danser!

"C’était la première fois que je ressentais ça. C’était extraordinaire et je ne voulais pas que ça s’arrête. Jamais. Danser c’était la liberté".

10 ans plus tard, à 17 ans, il gagne le prix de Lausanne, le plus grand concours de danse pour les jeunes danseurs. À la fin du concours, le directeur de la prestigieuse école du Royal Ballet

de Londres lui propose de devenir son élève...Il s'installe à Londres où il va travailler avec acharnement jusqu'à devenir danseur étoile.

Le cinéaste le rencontre une première fois un peu par hasard en 2011 et le projet de faire un film sur le danseur lui trotte longtemps dans la tête...

Le moment propice arrive lorsque Steven se blesse, sujet tabou dans les milieux de la danse. L'idée du documentaire est là et Steven est d'accord. Ils échangent ,apprennent à se connaître, sympathisent.

Le tournage sans gêne et sans pudeur va au plus profond de l'intimité et de la sensibilité de Steven sans jamais sombrer dans le voyeurisme.

Steven Carrell montrer et raconter la fragilité de la vie, la vulnérabilité d’un homme mais aussi sa capacité à se relever avec cette histoire forte, avec de puissants ressorts narratifs et des enjeux dramatiques dignes d’une fiction :

"Je veux faire un film particulièrement beau, imprimer sur pellicule le corps et l’esprit de Steven McRae. Je veux le suivre au plus près quand il danse. Le sentir respirer. Vivre chaque émotion avec lui. Oser des cadrages qui empruntent beaucoup à la photographie."
"J’aime cadrer à hauteur d’épaule, ou laisser le champ vide autour d'un personnage. Filmer des lignes très graphiques pour donner de l’ampleur à l’image, questionner, et surtout accentuer l’idée qu’on ne raconte pas une histoire comme une autre."

Certaines scènes d'entraînement ou de danse ou "Steven Mcrae est seul sont incroyablement belles et non rien a envié à "Black Swan".

Au passage si vous pensiez comme moi que les danseurs classiques sont tous filiformes vous allez être surpris, "Mcrae" ressemble plutôt à un joueur de Rugby tout en muscle et puissance.

Évidemment la B.O du film est essentielle est elle magnifie les émotions (Il y a de la musique de la musique symphonique évidemment mais aussi du quatuor à cordes et de l'électronique)

C'est un coup de cœur que je vous conseille vivement même si vous n'y connaissais rien à la danse classique ce qui est mon cas.

HenriMesquidaJr
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le 16 avr. 2024

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