Quoi de neuf, Docteur? Episode I
I- INT-JOUR Un cabinet de médecin. Un gros bonhomme barbu à lunettes semble s'inquiéter de l'état de sa patiente, une petite rouquine visiblement essouflée. DOCTEUR ( sur un ton...
Par
le 15 nov. 2014
57 j'aime
16
Ce film m'a fait l'effet d'un flashback, puissant et horrible. Cette note est donc fortement motivée par mon passé et le fait que j'ai vécu une expérience similaire. Je le trouve nécessaire, car oui le scénario ne parait pas plausible, et la fin est un peu extrême. Mais le cinéma est tout d'abord une catharsis, et ce film m'a littéralement exorcisé de mon passé. J'ai déjà regardé des films qui essayés de montrer la ''détresse'' adolescente, qui n'est pas un passage obligé au contraire de ce que nous montre les médias. ''Des filles en noir'' ou ''Thirteen'' m'avait beaucoup attristé par leur manque de réalisme et leur côté caricatural. Je trouve ''Respire'' ne prend pas tout ces raccourcis. Je me suis vraiment retrouvé dans cette jeune fille mutique, qui pourrait avoir une vie agréable avec des amis que je qualifierais de plat et des soirées insouciantes. Mais elle cherche autre chose. Elle veut sortir de sa vie, elle veut donner ce trop pleins d'amour, elle veut se prouver à elle même qu'elle peut sauver Sarah et avoir enfin une vraie amie.
Je crois que ce qui m'a fait le plus de ''mal'' dans ce film, ce sont les scènes où Sarah accuse Charlie et retourne la situation à son avantage. Je me suis vue, sur ce lit, à la place de Charlie, écouter les paroles de Sarah. C'était moi qui était là, et qui ne pouvais pas parler, tellement la situation était injuste, bloqué avec cette foutue boule au ventre, par cette rage rentrée.
En regardant les autres critiques de ce film, j'ai pu lire dans les commentaires qui certaines personnes ne comprenaient pas comment Charlie pouvait passer de son mutisme à une haine aussi destructrice. La raison est simple, elle savait que Sarah ne s'arrêterait jamais. Et elle connaissait sa faiblesse, incapable de la repousser ou de lui reprocher les choses à voix haute. J'ai eu le même genre de réaction, mais verbale plutôt que physique.
Chacun sa façons de péter les plombs.
Je remercie donc Mélanie Laurent pour avoir su mettre un livre pleins de vérités en film. Elle a réussi à enfermer un démon dans une bouteille d'image.
La seule critique négative que je peux faire concerne le cadrage. Un pied de caméra aurait été bienvenue, le côté tremblotant n'apporte rien à la cohérence du film. Bref grâce à ce film j'ai pleurer sans discontinue pendant une heure, mais je ne suis plus seule. Merci.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 17 juil. 2015
Critique lue 741 fois
7 j'aime
2 commentaires
I- INT-JOUR Un cabinet de médecin. Un gros bonhomme barbu à lunettes semble s'inquiéter de l'état de sa patiente, une petite rouquine visiblement essouflée. DOCTEUR ( sur un ton...
Par
le 15 nov. 2014
57 j'aime
16
Un film dans lequel je me suis reconnue, quelques années en arrière, lorsque j'étais au lycée. On rencontre des gens, on les admire, on ne pense plus qu'à eux, plus qu'à être avec eux. Et puis on se...
Par
le 15 nov. 2014
54 j'aime
8
Pour débuter ce film qu’elle voudrait sulfureux, vénéneux tout autant que réparateur, Mélanie Laurent se sert de plans très larges qui filment une ville banale d’un coin de France. En quelques plans,...
Par
le 11 nov. 2014
40 j'aime
13