Adaptation du premier roman D'Hunter Thompson et projet de longue haleine pour Johnny Depp, qui voulait faire ce film dans la foulée de Las Vegas Parano (et qui a choisit Bruce Robinson sur conseil de Thompson, et à cause de son film Withnail and I, qui partage avec l'univers de Thompson, outre son sujet, une affiche dû à Ralph Steadman).
Et quand on voit la décennie de Development Hell qui a prédédé à sa réalisation, et la postérité uniquement people du film (puisque c'est le bouzin marquant la rencontre entre Depp et Amber Heard), on pourrait presque parler de film maudit. Mais en fait, le vrai problème, c'est l'obligatoire comparaison avec le film de Gilliam, dont il est donc une sorte de préquel. Et si Bruce Robinson n'est pas un mauvais réalisateur, il peine à rendre l'état d'ivresse qui baigne tout le film, et la dimension burlesque, tantôt délirante, tantôt effrayante, des aventures de Thompson et Kemp (personnage qui apparait comme un proto Dr Gonzo). Cela étant, ça reste quand même sympa à regarder, Depp tient toujours bien son personnage sans vriller et nous refaire du Jack Sparrow, et il y a une vraie tendresse dans la manière de dépeindre la naissance du pape du journalisme gonzo. Et puis difficile de passer sous silence le fait qu'à la moindre de ses apparitions, on comprend qu'Amber Heard ait tant retourné la tête du gars Johnny...