Petite comédie qui vaut plus par ses à côtés que par sa chair. Quoi que, le scénario n'est pas si mauvais, mais Walters est pataud, on le sait depuis l'incident "Good morning".
Cary rend les armes dans un Japon années 60 en technicolor. On y croise les enfants de "Bonjour" qui auraient eu une télévision et regardent "l'Homme de la Plaine". L'acteur principal, Jim Hutton, ressemble d'ailleurs étrangement à une réincarnation de James Stewart. On y voit des bâtiments, des foules, des gadgets et des usines que n'aurait pas renié un Tati époque "Playtime". Un Japon florissant fantasmé par les Occidentaux, avec ses kimonos, ses bonsaïs et ses télécommandes, en plein Jeux Olympiques sur fond de guerre froide. Voilà pour la partie large, extérieure, respirable.
Mais ce qui nous occupe, c'est une histoire de co-location un peu étriquée. Deux hommes en mal de logement vont s'incruster chez une jeune femme. Le senior, Cary, joue les Cupidon, et passe le témoin (métaphore sportive de rigueur) au grand benêt. Littéralement, puisqu'il lui tient la main pendant le mariage final, et passe la bague au doigt à la rouquine par procuration. Et nous on sait que plus rien ne sera jamais comme avant.
Cary rend les armes en sifflotant l'air de "Charade" et monte dans un taxi.
Gizmo
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival Cary Grant itinérant

Créée

le 28 nov. 2011

Critique lue 607 fois

8 j'aime

16 commentaires

Gizmo

Écrit par

Critique lue 607 fois

8
16

D'autres avis sur Rien ne sert de courir

Rien ne sert de courir
FrankyFockers
8

Critique de Rien ne sert de courir par FrankyFockers

A Tokyo, en plein pendant les jeux olympiques, un riche industriel et un jeune étudiant en architecture, par ailleurs athlète aux JO, vont élire domicile dans le petit appartement d'une jeune...

le 3 févr. 2015

4 j'aime

2

Rien ne sert de courir
Cinephile-doux
4

Low cost

Dernier tour de piste pour Cary Grant, toujours fringant pour son âge, dans l'ultime film de Charles Walters, réalisateur modeste mais parfois inspiré (Lili, Haute société, Le tendre piège). Une...

le 7 août 2019

Du même critique

Le Goût du saké
Gizmo
9

Point et ligne sur plan

Le plus frappant à cette xième vision c'est l'incroyable formalisme de ce film. Presque chaque plan est habité de lignes droites. A l'extérieur, ce sont les enseignes lumineuses des bars, la...

le 4 juil. 2013

57 j'aime

10

Potiche
Gizmo
5

le petit monde de Georges Marchais

Ce film a plein de qualités : donner du travail aux coiffeurs, donner du travail aux costumiers, donner du travail aux décorateurs, donner du travail aux accessoiristes, donner du travail aux...

le 9 nov. 2010

39 j'aime

28

On murmure dans la ville
Gizmo
8

Docteur Maboul

Un film étrange et complexe. Des moments vraiment réussis, de bons acteurs, des scènes visuellement loufoques, un chapeau en faisan, un chien nommé Beelzebub, de la crème et du lait, des atomes, des...

le 9 avr. 2011

37 j'aime

8