Après qu'il ait annoncé que son film précédent (Un jour de pluie à New-York) serait la conclusion de sa carrière cinématographique, le voilà qui récidive quand-même pour tenter, une fois encore, de se dédouaner discrètement des accusations de prédateur sexuel qui pèsent sur lui depuis longtemps.
.
Il va donc nous compter le séjour espagnol d'un couple new-yorkais qui bat de l'aile et qui va le temps du festival et chacun de son côté, réaliser que l’âme sœur est ailleurs. Il y est donc question d'infidélité et on remarquera qu'elle aura une relation extraconjugale consommée à plusieurs reprises avec son séduisant partenaire-client qui reste de toute façon un étroit contact professionnel, alors que lui se contentera d'une relation amicale sublimée et sans avenir apparent. Comme dans ses derniers films, l'homme sera montré dans le tout respect et la réflexion sur l'amour et la femme dans la frivolité, voyez-vous l'allusion ? Wallace Shawn endosse plus ou moins son personnage de "My dinner with André" en 1981, il approche à présent les 80 ans et son épouse (Gina Gershon) de 20 ans de moins parait être sa fille. Pour l'occasion, le charismatique amant de madame (Louis Garrel) doit avoir la trentaine, soit +/- la moitié de son âge. Si l'homme d’âge mûr agit en toute sagesse alors que la femme mature s'éclate, on est supposé comprendre que l'homme mature s'éclate avec de jeunes femmes qui s'offrent en toute naïveté (même si elles s'imaginent tirer les ficelles), elles se rattraperaient sur le tard en quelques sortes...
Woody Allen fini sa carrière en produisant des espèces de mots d'excuse bidons !
.
Du point-de-vue cinématographique, c'est un "Woody Allen" de plus, qui fini de faire pencher la balance de sa filmographie du côté de la quantité plutôt que de la qualité. Les gags deviennent datés et prévisibles, les citations/reconstitutions de grosses scènes inoubliables de l’âge d'or du cinéma sont bateau, ce qui marchait dans les années 70s et 80s ne marche plus, Woody Allen disparaît lentement en se cachant derrière le cinéma alors que sa filmographie perd en consistance...