Remember the King!

Byron Gruman a une chouette voiture bleue. Il avait aussi une femme mais il l'a perdu en même temps que sa portière gauche dans un tragique accident de train.
Alors qu'il erre, l'âme en peine au beau milieu du Tenessee, Byron croise un autostoppeur gominé en chemise rose qui prétends être Elvis. Hors l'anniversaire de sa disparition approche et le King aimerait bien être rentré à Graceland à l'heure pour faire la surprise à ses amis.

Alors oui, c'est sur, raconté comme ça ça a l'air plutôt con (ne niez pas, je vous ai vu sourire!), mais Road to Graceland n'a rien d'une comédie débile.
Pour tout vous dire, Road to Graceland n'est même pas une comédie. Il s'agit en fait d'un road movie un peu lent sur le thème du deuil et de la perte de l'être cher, mais avec Harvey Keitel dans le rôle d'Elvis et une chouette cadillac bleue. Avouez que ça pourait être pire!

On finit donc par s'attacher à cet Elvis tout droit sorti de nul part mais partout chez lui, on voyage un peu, on voit du beau monde et on finit même par visiter Graceland grâce à la productrice qui n'est autre que... la fille du King (Presley hein, pas Keitel, suivez un peu!). Malgrès quelques longueurs on finit par se laisser porter par l'histoire comme ce pauvre Byron.

Alors certes, Road to Graceland n'est pas un chef d'œuvre mais il est attachant et même si David Winkler n'est pas le réalisateur du siècle il n'a aucune raison de rougir de son bébé.
Et puis un film qui arrive à vous faire croire ne serais ce qu'un instant (mais croire vraiment) qu'Harvey Keitel est bel et bien le King mérite qu'on en parle.

Une assez bonne surprise en somme.