Un documentaire discret à l'image du personnage, Robert de Niro. Discret dans le sens où on a des zones d'ombre.
Je ne savais plus que la carrière de De Niro à mis du temps à démarrer , il sera vraiment connu qu'à partir de ses trente ans. James Caan lui volera même un rôle lors d'un casting.
Issu de la nouvelle génération hollywoodienne d'acteurs prodiges, Robert De Niro a du batailler avec des démons intérieurs qu'il exprime avec force et passion dans son travail. Il faut dire que le bougre reste discret sur sa vie privée, aucun déballage jet set et compagnie. Il tournera même un film après la mort de son père , sorte de catharsis..
Les personnages cultes qu'il a incarné dans ce que je pourrai appeler son "âge d'or" (de 1983 La Valse des pantins à 1997 et le Jackie Brown de Tarantino) c'est a dire avant le début des années 2000 et le virage comique un peu déstabilisant et médiocre (côté Los Angeles et plus New York) , sont finalement à l'image d'un personnage qui représente comme le dit le documentaire cette bipolarité américaine faite de douceur et violence. Et pourtant l'acteur est d'une discrétion exemplaire dans la vraie vie. On n'entend jamais de dérapages concernant l'acteur par exemple. Son partenariat avec Scorsese est une pièce marquante du cinéma et en est ressorti les films cultes dont on connaît tous les noms.
On apprend quand même quelques choses comme son père qui était homosexuel refoulé, mais pas grand chose sur sa mère au final (ses parents séparés quant il était encore enfant).
Robert de Niro fait parti des plus grands acteurs américains et mondiaux pour la prise de risque de ses rôles (jusqu'à prendre 30 kilos pour Ragging Bull), peu d'acteurs se sont autant impliqués que lui, il était donc normal de le voir récompensé sur sa fin de carrière. Même Al Pacino sera bluffé en lui écrivant une lettre d'éloges pour ce rôle. Car malgré encore quelques rôles qu'on lui donne comme le dernier et bon "Killers of the flower moon" , De Niro a connu un passage à vide (des années 2000 - 2010 surtout), assez étrange où il a voulu casser son image de gros dur nerveux. Il s'en est suivi plusieurs films comiques assez médiocres ou d'autres rôles mineurs qui malheureusement font un peu tâche dans sa filmographie. Le documentaire semble complètement le zapper mais c'est normal après tout, on veut garder l'image du Travis Backle plus que celui de Showtime ou Malavita.
Un bon documentaire dans l'ensemble qui n'est pas hagiographique et dont on apprends des choses.