La rage de l'étalon

1976, encore en train de boire le biberon et porter des couches lorsque Rocky sort en salle. La « rockymania » ainsi que le « stalloneophage » m'ont contaminés un peu plus tard. En sollicitant mon coffre à souvenir, je me souviens d'un voisin plus âgé (qui faisait partie des « grands » comme on disait à l'époque) qui me parlait souvent de ce fameux Rocky et étant encore très jeune (7/8 ans) j'étais persuadé que c'était un film de blouson noir.

Ce fut encore un ptit chouîa plus tard quand la saga était déjà entamée que je découvris l'objet chez les soirées vidéos que ce même voisin organisait chez lui. Parfois je n'étais pas convié mais l'avantage d'être petit parmi les grands, c'est que je pouvais m'incruster incognito. Quelle époque !

Donc non rocky n'est pas un film de marlous, mais un film de boxe. Et même bien plus que cela plus proche du drame en fait avec ce petit boxeur de seconde zone, vivant dans les quartiers crasseux de philadelphie, cachetonnant pour le mafieu du coin histoire de gagner quelques pièces. Héros tragique au destin incertain, il représente le bougre pas mauvais qui tente de s'en sortir dans un environnement où misère et galère règnent en maître.

Cette oeuvre, c'est également celle qui a révélé Sylvester Stallone aux yeux du grand public et son physique de chien battu qu'il met largement en valeur ici sied à merveille au personnage. Stallone est Rocky et Rocky c'est Stallone, un petit acteur de seconde zone qui à force de rage et de volonté va parvenir à gravir les sommets. Le film véhicule finalement un très beau message, riche et puissant : ne jamais baisser la garde même lorsque nous sommes  au fond de l'abyme, avec du travail et de la motivation on peut s'en sortir et atteindre son top niveau.

Sur le film en lui-même, oui Rocky est un film culte, cité un peu partout depuis 45 ans et pour moi un véritable chef d'œuvre. Deux héros sont nés simultanément, Syvester Stallone dont la carrière a décollé depuis le succès du film et le personnage iconique de Rocky Balboa, dont la saga continue jusqu'à nos jours.

Très années 70 dans sa mise en scène et ses images, la bande son fait aussi partie de la réussite du film dont le fameux « gonna fly now » de Bill Conti.

Rocky, comme Bloodsport, est le film qui me met du punch, qui m'a toujours donné envie de faire du sport, de courir, de soulever de la fonte et accessoirement de manger des œufs crus au p'tit déj.

Ecrit par Stallone , Rocky est plein de superbes moments, de scènes cultes, de dialogues inoubliables.

J'ai suivi toute la sage, que ce soit en vhs ou lors des passages tv, bien que la qualité est parfois inégal.

Je dois donc me procurer absolument le coffret intégral, Creed y compris, ainsi que les BO dont aujourd'hui encore, je ne m'en lasse pas de me les mettre dans les oreilles pendant mes footings matinaux.

Gonna fly now !!